Son arrestation n’aurait jamais eu lieu sans ces personnes de bonne volonté qui ont eu le courage de le dénoncer auprès de la police. Une collaboration dont le commissaire central de la Sécurité publique à Tsaralalàna, Hami Andriamialison, souhaite la continuité et le renforcement. Ces derniers sont nécessaires pour lutter contre l’insécurité qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans la Capitale voire à travers tout le pays. Selon nos informations, cela fait des années que le malfrat fait de nombreuses victimes. Afin de commettre ses forfaits, il s’est déclaré chef du commissariat central d’Antananarivo ou encore commandant du GIR. Sa femme et ses beaux-parents ne s’étaient eux-mêmes pas rendus compte qu’ils fréquentaient un imposteur, malgré un mariage de quatre ans. Ce faux commissaire les a menés en bateau en se servant de preuves convaincantes. Des photos soigneusement montées, par l’utilisation de technologies modernes, le montrant aux côtés des hautes personnalités de la République malgache. Ces clichés ont été découverts lors de la perquisition de son domicile. L’un d’entre eux le montre aux côtés du président Andry Rajoelina. Une autre photo expose l’ancien président de la République Hery Rajaonarimampianina lui remettant ses galons durant une cérémonie. A son domicile, il dispose de tous les équipements et accessoires propres à un policier. Des gilets des unités d’intervention de la police, des écussons de police, et des lots de galons et de fourreaux, ont été découverts. A cela s’ajoute la possession d’un pistolet automatique tout à fait semblable à celui accordé aux éléments des forces de l’ordre.
Arrêté à Ambohitsoa. Comme nous l’avons cité plus haut, cet individu a été arrêté à Ambohitsoa le 6 novembre vers 16 heures. Cette arrestation a fait suite à des renseignements parvenus à la police dénonçant la présence d’un individu se déclarant être un policier réclamant de l’argent à des habitants de ce fokontany. Sitôt alertés, des éléments de l’unité d’intervention spécialisée de la police de Tsaralalana se sont rendus sur place. Une fois sur les lieux, ils ont trouvé le suspect, un homme de 30 ans vêtu de la tenue de policier arborée du grade de commissaire principal de police. L’usurpateur a été arrêté sur le champ. C’est à ce moment que la police a été informée que l’individu disposait d’une arme, un pistolet automatique. Les forces de l’ordre ont donc procédé à la perquisition de son domicile où ils ont découvert des effets et accessoires des policiers, notamment des cagoules et gilets des policiers ainsi que quelques munitions (22 long rifle, 9 millimètres et de calibre 6,67). Interpellé, il a alors dénoncé un complice à Ampefiloha. Lors de l’arrestation de celui-ci, la police a saisi un pistolet de fabrication artisanale muni de quelques munitions. L’enquête a révélé que cette arme ressemble parfaitement à un vrai pistolet de fabrication industrielle utilisé par les forces de l’ordre. Lors de son interrogatoire, cet individu a admis qu’il l’avait achetée chez une personne résidant à Antsirabe moyennant 1,4 millions d’ariary l’unité. Ce marchand aurait déjà réussi à écouler sept armes de ce genre dans la Capitale, a-t-il avoué. Remontant l’enquête, la police a appréhendé un autre complice au stationnement d’Antsirabe. Celui-ci a été surpris en possession d’un pistolet de fabrication artisanale de même type que celui qui avait été saisi auparavant. Interpellé, ce dernier a indiqué la personne qui lui a vendu cette arme, se trouvant à Anosizato. Ce dernier a alors été arrêté dans ce quartier mais aucune arme n’a été découverte chez lui. L’enquête s’est donc, pour le moment , arrêtée à ce stade. Quatre individus ont été arrêtés dans cette série d’affaire. Le commissaire central de la Sécurité publique appelle à la collaboration des victimes afin de faciliter la recherche de l’origine de ces armes. Il a lancé cet appel car la personne à l’origine de cette série d’arrestation a commis un crime inquiétant, ce dernier est un escroc, un usurpateur de fonction afin d’extorquer de l’argent. Le commissaire Hami Andriamialison a donc tenu à rappeler qu’afin de prévenir ce type d’usurpation de fonction, le public se réserve le droit de réclamer des pièces justificatives (badge ou ordre de mission) à toute personne les interpellant.
Aigle noir. Toujours dans le cadre de la lutte contre l’insécurité grandissante dans la capitale, la police nationale ne cesse de multiplier les patrouilles dans les zones réputées sensibles. Dans ce sens, le commissaire central de la Sécurité publique de Tsaralalana a présenté à la presse le résultat de cette opération. Le 6 novembre vers 21 heures, une patrouille de la police a appréhendé un suspect en train de roder sur la route passant près de l’Aigle noir à Ambodinisotry. Cet individu a été arrêté avec des matraques équipées de clous et des objets tranchants. Déférés au parquet hier, ces malfaiteurs, le faux commissaire de police et ses complices ainsi que le voleur à la tire, ont été placés sous mandat de dépôt à Antanimora. Ils seront jugés devant le tribunal pour flagrant délit, lundi prochain.
T.M.