
Les dix primates découverts au sous-sol étaient dissimulés et prêts à être expédiés clandestinement.
La Grande île frappe fort. Une opération conjointe menée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) et les forces de sécurité a permis de neutraliser l’un des réseaux de trafiquants de lémuriens les plus actifs du pays. Le 20 novembre 2025, dans un immeuble discret d’Ambohimiandra, l’intervention des équipes du MEDD, appuyées par la Police nationale et la Gendarmerie, a mis fin aux activités d’un vaste réseau spécialisé dans la capture et la contrebande de sifakas (Propithecus coquereli). Au total, dix sifakas destinés à l’exportation illégale ont été sauvés, après avoir été dissimulés.
Notoires
Trois ressortissants comoriens ont été arrêtés, dont le présumé chef du réseau, activement recherché depuis plusieurs mois. Selon les informations publiées par le ministère de tutelle, leur groupe est directement lié aux tentatives d’exportation déjouées à l’aéroport d’Ivato en juin et août 2025, impliquant plusieurs complices malgaches, comoriens et ukrainiens. De son côté, le Pôle anti-corruption (PAC), qui conduit l’enquête judiciaire, affirme que ce réseau pratiquait également le blanchiment d’argent lié au commerce illégal de la faune sauvage, ce qui démontre l’ampleur des activités criminelles associées au trafic d’espèces endémiques et protégées. Cette opération marque une avancée majeure dans la lutte contre le trafic de biodiversité, un phénomène en recrudescence malgré le renforcement des dispositifs de surveillance.
José Belalahy





