Se voir refuser le droit de participer à un concours d’entrée dans un établissement d’enseignement en raison de sa religion, bien des élèves en ont déjà fait l’amère expérience.
Des candidats privés de concours en raison d’un critère relatif à la religion. Bien des parents d’élèves ont déjà été confrontés à une telle situation qu’ils qualifient de discrimination. Des situations observées notamment lors de la période des inscriptions à ces divers concours d’entrée dans des établissements d’enseignement privés.
Parallèlement aux examens officiels, en effet, des élèves des classes d’examen ou des classes intermédiaires se préparent, eux aussi, pour les concours d’entrée dans des écoles, collèges ou lycées privés. Les concours d’entrée en 6e et en 2de sont ceux qui comptent le plus grand nombre de candidats. Certains établissements organisent leurs concours d’entrée concernant ces classes, avant la tenue des examens officiels, le CEPE et le BEPC. Généralement, ces établissements reçoivent les dossiers d’inscription aux concours d’entrée dès le milieu du second trimestre, vers février ou mars. C’est ainsi que de nombreux parents entament déjà, dès janvier, les démarches en vue d’inscrire leurs enfants à ces concours.
Discrimination. Les critères d’admission aux concours d’entrée peuvent varier d’un établissement à un autre et il arrive que le critère concernant la religion constitue un motif de refus à l’inscription au concours, dans certains établissements confessionnels parmi les plus réputés d’Antananarivo. D’autres privilégient plutôt une pratique nettement plus compréhensible pour les parents d’élèves et les candidats qui en ont déjà fait l’expérience : entre deux candidats d’un même niveau ou obtenant la même note au concours, celui ou celle appartenant à la confession de l’établissement. Mais au moins, les candidats ne sont pas refusés dès l’inscription au concours, comme c’est le cas pour cet établissement confessionnel tananarivien, en particulier. Or, des élèves issus de diverses autres confessions suivent leur scolarité dans l’établissement en question. Une situation que des parents de candidats aux concours ont bien du mal à comprendre. « Finalement, cet établissement accepte des élèves qui ne sont pas de la même confession, mais alors, pourquoi refuse-t-il que des candidats dans la même situation s’inscrivent au concours d’entrée ? », se sont interrogés certains parents confrontés au problème, il y a déjà quelques années de cela : la personne chargée de la réception les dossiers d’inscription au concours d’entrée a tout simplement refusé de recevoir les dossiers de leurs enfants, en constatant que ces derniers sont issus de familles dont la religion n’était pas celle de l’établissement. Une forme de discrimination que ces parents ont du mal à comprendre, dans la mesure où l’établissement, à y voir de plus près, n’est pas du tout hermétiquement fermé à toute autre confession.
Hanitra R.