Les inscriptions dans les écoles publiques sont bel et bien gratuites, il n’en demeure pas moins que d’autres charges financières sont à régler par les parents d’élèves, les éloignant de ce qu’ils croient être la « gratuité ».
Aucun frais d’inscription à payer pour les parents des élèves scolarisés dans les établissements publics. Confirmée par le ministère de l’Education nationale en fin de semaine dernière, cette information souligne que les inscriptions sont effectivement gratuites, tandis que les établissements bénéficient d’une « caisse-école » dont le montant a été revu à la hausse cette année. Cette caisse-écoles assurera le fonctionnement des établissements, et dont la gestion est confiée à la FEFFI (ou Farimbon’Ezaka ho Fahombiazan’ny Fanabeazana eny Ifotony). Par ailleurs, une partie des élèves (un million d’écoliers) sera dotée de kits scolaires. La démarche vise à alléger les charges parentales pour la rentrée scolaire.
Cotisations. Toutefois, nombre de parents d’élèves déplorent le fait que des sommes d’argent aux montants plus ou moins conséquents restent toujours à payer, même s’il ne s’agit pas de droits d’inscription. Il s’agit en réalité des cotisations dont doivent s’acquitter les parents d’élèves, dont les montants varient d’un établissement à l’autre. Il arrive que les parents d’élèves aient à payer 30.000 ariary dans certains établissements, d’autres dans l’établissement voisin paient davantage, jusqu’à 60.000 ariary. Selon les éclaircissements apportés par le ministère de l’Education nationale, la semaine dernière, le montant de ces cotisations des parents d’élèves est fixé dans le cadre d’une assemblée générale.
Incompréhension. Dans la réalité, il n’est pas rare de voir que les parents d’élèves paient encore jusqu’à 60.000 ariary pour les nouvelles inscriptions, et 50.000 ariary pour les réinscriptions, comme c’est le cas pour nombre de collèges publics à Antananarivo. Des montants avoisinant ceux des droits d’inscriptions. Autrement dit, gratuité des inscriptions ou pas, il y a toujours des sommes à payer par les parents. « Zéro ariary de droit d’inscription, mais on doit encore payer 50.000 ariary de cotisations. Le résultat est le même : la gratuité effective n’est qu’illusion », se désolent ces parents d’élèves à Analamahitsy, qui doivent verser à la banque les sommes demandées par les responsables d’établissements où sont scolarisés leurs enfants. Des montants en aucun cas décidés en assemblée générale, soulignent-ils. Des propos similaires ont été émis par des parents d’élèves dans plusieurs quartiers de la capitale. Il apparaît ainsi que la question de gratuité reste encore floue pour bon nombre de parents. Ce, à une semaine de la rentrée.
Hanitra R.