Dans son traditionnel message de Pentecôte, le Conseil Chrétien des Églises à Madagascar de prêcher qu’on est confronté actuellement à plusieurs fronts, tout en invitant tout un chacun à faire montre de « fihavanana », de solidarité et de communion en ce 62e anniversaire de l’Indépendance et de l’Armée malagasy.
Etat de guerre
Faites la guerre mais pas la… mort. C’est un peu l’esprit (saint) du message du FFKM pour qui le pays est en état de guerre. Guerre contre la Covid-19 qui n’est pas terminée mais tend au contraire à se propager de nouveau si on n’y prend garde. Guerre contre la pauvreté et l’augmentation incessante du coût de la vie. Guerre contre la prolifération du mal qu’on constate dans bon nombre d’établissements scolaires et dans plusieurs autres secteurs. Guerre contre l’insécurité et la corruption. Sans oublier la guerre en Ukraine qui impacte sur l’économie et la société dans le monde, y compris à Madagascar, soulignent les quatre chefs d’Église. En l’occurrence, Mgr Samoela Jaona Ranarivelo du EEM ; le pasteur Denis Rakotozafy du FLM ; Mgr Odon Marie Arsène Razanakolona de l’EKAR ; and last but not least, le Dr. Irako Andriamahazosoa Ammi du FJKM, président en exercice du FFKM. Ensemble, ils exhortent les uns et les autres à ne pas capituler face à toutes ces guerres auxquelles on fait face au quotidien. Et ce, fort de la révélation de l’Esprit Saint à l’occasion de la Pentecôte. Le Conseil Chrétien des Églises à Madagascar « appelle les chrétiens et le peuple malagasy à recevoir et à s’imprégner de cette force pour être les témoins de l’Evangile au niveau des ménages, de la société et de la Nation, surtout en cette période particulière qu’on vit, afin de faire régner la paix et éloigner les troubles et tumultes ». Et d’appeler également les acteurs politiques, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, à instaurer la concorde et à préserver l’intérêt supérieur de la Nation, en évitant les provocations et les abus de pouvoir afin que chacun puisse s’exprimer avec respect et dans la légalité. À la guerre comme à la guerre.
R.O