
Un nouveau fait va certainement influer sur le traitement du « dossier Ravalomanana ». En effet, le Chargé d’affaires des Etats-Unis à Madagascar, Stephen Anderson, a déclaré hier que le président Hery Rajaonarimampianina devait coopérer avec Marc Ravalomanana pour une vraie réconciliation à Madagascar. La question qui se pose est de savoir ce que ce diplomate américain veut entendre par « coopérer » et « vraie réconciliation nationale ». Stephen Anderson, pour ne pas être taxé d’ingérence dans une affaire malgacho-malgache, n’a pas demandé au président de la République la libération de l’ancien président. Or, tout le monde sait qu’un homme privé de liberté, pour ne pas dire en prison, ne peut pas coopérer pour le développement du pays.
Gouvernement. En parlant d’une vraie réconciliation nationale, le Chargé d’Affaires des Etats-Unis voudrait-il faire comprendre qu’on ne peut pas y arriver tant que l’ancien président reste en détention ? En tout cas, les Etats-Unis viennent là de mettre indirectement une pression pour que le président Hery Rajaonarimampianina libère Marc Ravalomanana. Si on s’en tient à logique de Stephen Anderson, on peut imaginer la mise en place d’un gouvernement de cohabitation ou d’union nationale après « une vraie réconciliation ».
Recueillis par R. Eugène