Le crash du Boeing 737 Max dimanche dernier, de la compagnie aérienne « Ethiopian Airlines », n’a pas eu d’effet sur les ventes à Madagascar. Le directeur pays, Michaël Bekele, rappelle que c’est l’appareil Boeing 737 Max qui a eu une défaillance, et non les services de la compagnie aérienne.
« J’étais à Addis-Abeba, dimanche dernier, pour prendre mon vol vers Antananarivo. Mon vol a été programmé 10 minutes après celui qui a coûté la vie à 157 personnes dans le crash. J’ai croisé les passagers, j’ai même eu l’occasion de discuter avec certains d’entre eux. Et puis, ils sont partis, j’ai vu l’avion décoller. Arrivé à Madagascar, j’ai été choqué d’entendre la mauvaise nouvelle, en me disant que ça aurait pu être moi. Je suis tellement désolé pour toutes ces personnes qui ont péri dans cet avion » témoigne Michaël Bekele, directeur pays d’ « Ethiopian Airlines » à Madagascar. C’était hier, dans les locaux du siège de la compagnie aérienne à Analakely, alors que tous les employés, tous de noir vêtus, ont allumé une bougie et ont inscrit leurs condoléances dans un grand livre, en mémoire aux personnes qui ont disparu dans ce crash. Un moment d’émotion partagé par les autres collaborateurs de la compagnie, venus les encourager dans ce terrible moment.
Boeing 737 Max en cause
Cette conférence de presse a été une occasion pour le directeur pays d’éclaircir quelques points. » Nous avons 121 appareils qui desservent plus d’une centaine de destinations au sein de notre compagnie. Six d’entre eux sont des Boeing 737 Max, l’un a crashé dimanche dernier, et comme beaucoup d’autres pays, comme la Chine, le Canada, l’Union européenne et les Etats-Unis, nous avons décidé de ne plus utiliser les 5 autres » dit-il, pour rassurer ainsi leur clientèle et les passagers qu’il n’y a donc aucun risque. « L’accident a été causé par une défaillance de l’appareil Boeing 737 Max, et non à cause des services de notre compagnie aérienne » ajoute-t-il. « Ce qui fait que nous n’avons aucune conséquence sur nos ventes« . Car faut-il le rappeler que cet accident survient quelques mois à peine après le crash d’un autre Boeing 737 Max le 29 octobre dernier, et qui a coûté la vie à 189 personnes. Cela laisse penser à une défaillance de la part du constructeur, mais pour le moment, il n’y a pas encore de vraie conclusion. « Les boîtes noires ont été envoyées à Paris, et l’enquête est en cours. Lorsqu’il y aura de nouvelles informations, le monde entier le saura » conclut Michaël Bekele.
Anjara Rasoanaivo