Les étudiants de la Faculté de Médecine sont en grève depuis hier matin. Les raisons de ce mécontentement relèvent d’un problème chronique à l’université car concernent les bourses d’études impayées.
Cinq mois après le début des cours, en effet, les étudiants en médecine n’ont pas encore pu toucher le moindre ariary de leurs bourses d’études, encore moins de leurs allocations d’équipement et les allocations de stage comptant pour l’année universitaire 2013-2014. Ils en réclament ainsi le paiement dans les plus brefs délais. « Nous sommes au bord de l’asphyxie et les impacts de ce problème compromettent la suite de notre année d’étude et l’issue de nos examens. Ils se ressentent même jusque dans nos assiettes maintenant car depuis le début de l’année universitaire, nous avons dû remuer ciel et terre pour suivre les cours et être présents aux stages, autrement nous n’aurions pas pu valider nos heures de stage effectuées. Tout cela nécessite des frais divers et c’est bien pour cela que nous avons demandé des bourses d’études que l’université nous a bel et bien accordées. Aujourd’hui, nous n’avons encore rien perçu, nous n’en pouvons plus », expliquent ces étudiants venus en nombre, hier matin.
Echo. Des éléments des forces de l’ordre ont été aperçus à Ankatso, hier matin, sans doute afin d’éviter d’éventuels débordements. Ce qui n’était pas le cas, hier, car la manifestation des étudiants n’a causé aucun incident.
Les étudiants en médecine sont, pour l’instant, les premiers à réclamer le paiement de leurs bourses d’études, la Faculté de Médecine étant l’une des premières à avoir débuté leur année universitaire, contrairement aux autres facultés dont les rentrées n’ont été effectives que bien plus tard. Pour le moment, les étudiants des autres facultés n’ont pas encore manifesté ouvertement leur adhésion et leur solidarité au mouvement des étudiants en médecine. Aucun autre mouvement estudiantin des autres établissements n’est ainsi en gestation, du moins, en apparence. A moins que cette grève des étudiants en médecine ne fasse écho chez les autres.
Hanitra R.
