Une délégation représentant les étudiants de l’université de Majunga, composée d’étudiants et de parents des étudiants, sont actuellement à Antananarivo pour rencontrer les responsables étatiques pour faire entendre leurs revendications.
Le problème de l’université de Majunga, qui a coûté la vie à un étudiant, passe par une période d’accalmie apparente. Car même le silence observé après ces tueries ne cache que des vagues de frustration. D’ailleurs, les étudiants regrettent que le Pr Rabesa Zafera Antoine soit toujours maintenu à son poste de président. « On fait croire aux gens que tout va bien à Majunga, et pourtant, rien ne va plus. Le ministère avait décidé de suspendre les études pour 1 mois. Depuis, beaucoup d’étudiants sont restés chez eux. Entre-temps, les études ont repris, mais pour quelques-uns seulement, car les études se déroulent en dehors des murs de l’université » explique un des membres de la délégation des étudiants présent sur Tanà, qui ajoute qu’en réalité, les étudiants sont toujours en grève.
Prise de mesure. Cette présence de la délégation des étudiants fait suite à une série de démarches effectuées par les étudiants dans la quête de la solution quant à ce problème. « Notre revendication reste la même : que le Pr Rabesa Zafera Antoine soit destitué de son poste de président » soulignent les étudiants. En réalité, ces derniers ont commencé par rencontrer le secrétaire général de l’université de Majunga afin de faire entendre leurs voix. Mais celui-ci n’a pas vraiment considéré ces demandes. Sur place, les étudiants expliquent même que quelques-uns d’entre eux qui ont repris les chemins de l’université ont reçu leurs bourses d’étude. En tout cas, le président de l’université de Majunga, le Pr Rabesa Zafera Antoine, est toujours bel et bien à sa place. Vu cette situation, les étudiants et leurs parents ont mandaté une délégation dans la capitale afin de rencontrer les responsables étatiques pour discuter de ce problème. « Et si jamais aucune mesure n’est prise après cette rencontre, nous, étudiants, ainsi que nos parents, ne garantissons pas ce qui va se passer » termine cet étudiant de l’université de Majunga.
Anjara Rasoanaivo