D’après notre source, plusieurs personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire ont déjà été auditionnées par le Bianco.
Rebondissement en vue, dans l’affaire de l’évacuation sanitaire de Claudine Razaimamonjy. En effet, d’après les informations recueillies auprès d’une source proche du Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco), le dossier relatif à cette affaire sera déféré incessamment au parquet de la Chaîne Pénale Anti-Corruption. « D’ici deux semaines au plus tard », a-t-on laissé entendre. Actuellement, les enquêteurs du Bianco sont en train de finaliser le traitement du dossier. De nombreux hauts responsables étatiques sont dans le collimateur de la Justice à propos de cette affaire. Parmi eux figurent entre autres un ancien membre du gouvernement, des directeurs et des responsables au niveau du Ministère de la Justice et du Ministère de la Santé publique, ainsi que des membres du personnel de l’hôpital HJRA. Des éléments de la Police de l’Air et des Frontières auraient également été convoqués à Ambohibao. Au mois de juillet dernier, une source proche du Bianco a fait savoir que tous les responsables ayant signé les documents relatifs à cette évacuation sanitaire, ainsi que les donneurs d’ordre, feront tous l’objet d’une enquête auprès du Bureau Indépendant Anti-Corruption. Notre source s’est toutefois défendu de révéler leur identité.
Convocation. Une autre source a toutefois laissé entendre que l’ex-ministre de la Justice, Charles Andriamiseza et le Sénateur Riana Andriamandavy VII qui a accompagné Claudine Razaimamonjy lors de cette évacuation sanitaire à l’île Maurice, auraient également été convoqués. Ici, le conditionnel est de rigueur. D’autant plus que pour l’heure, l’on ignore s’ils ont répondu à la convocation. Faut-il rappeler que lorsque la délégation a quitté l’aéroport d’Ivato, l’agent pénitentiaire qui était aux côtés de la patronne de l’hôtel « A&C » durant ce voyage a présenté un ordre de mission en date du 9 avril, signé par le ministre de la Justice. Claudine Razaimamonjy était également en possession d’un certificat médical signé par un médecin traitant au Centre hospitalier de Soavinandriana. Et ce, même si elle a été admise à l’HJRA et non pas dans cet hôpital. Il convient de rappeler que la baronne du parti au pouvoir a quitté le service de réanimation de l’HJRA le dimanche 9 avril à 3h30. Elle n’est retournée à Madagascar que 15 jours après. Pourtant, elle n’a été admise que deux jours à la Clinique Fortis Darné de Floréal. C’est la raison pour laquelle, le Syndicat des Magistrats de Madagascar a dénoncé « une évasion organisée ». Après avoir reçu des plaintes émanant de simples citoyens et des associations membres de la Société civile, le Bureau Indépendant Anti-Corruption a décidé d’ouvrir une enquête. Reste à savoir si les enquêteurs du Bianco parviendront à fournir toutes les preuves permettant de sanctionner les responsables de cette EVASAN.
Davis R