Un nouveau foyer de tension à régler pour le régime. En effet, les ex-militaires et militaires de réserve commencent à hausser le ton par rapport à leur alignement d’indice et leur rappel de moins perçus impayés depuis l’année 2006. Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue samedi dernier à Andrefan’Ambohijanahary, les membres de différentes associations regroupant les anciens militaires, les réservistes et les veuves des militaires et des gendarmes décédés au champ de bataille, ont lancé un ultimatum d’un mois contre le régime. Ils menacent en effet de passer à la vitesse supérieure et d’organiser une grande manifestation le 23 mars prochain si le régime Rajaonarimampianina continue de faire la sourde oreille par rapport à leurs revendications. Pour l’heure, aucun détail sur les tenants et aboutissants de cette manifestation n’a été dévoilé. Toutefois, les leaders du mouvement ont laissé entendre qu’une descente dans la rue n’est pas à écarter. Il convient de rappeler que les membres de l’Association des Anciens Militaires réclament l’application de la décision n° 180, prise le 20 octobre 2010 par le Conseil d’Etat, suite à une requête déposée en 2008 par le président de l’Association des Ex-militaires et des militaires de réserve de Madagascar. Cette décision de Justice ordonne à l’Etat malgache de payer l’alignement des pensions de retraite des ex-militaires. Jusqu’ici, la Présidence de la République n’a donné suite à aucune des six demandes d’audience déposées à Ambohitsorohitra. Pourtant, durant la période transitoire, lorsqu’il était ministre des Finances et du Budget, Hery Rajaonarimampianina s’est engagé à payer ces arriérés dès que la quatrième République serait en place. Une énième promesse non tenue donc pour le « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara ». Un appel à la prise de responsabilité du président de la République a été lancé samedi dernier. « Afin d’éviter les troubles », a-t-on averti.
Davis R