Les déclarations se suivent mais ne se ressemblent pas. Après l’association « Voarabe » des bas quartiers, ce fut ainsi au tour de l’association « Mizatra » de donner son avis sur la situation qui prévaut dans le pays. C’était hier, à l’Hôtel Maestro à Betongolo. Ladite association composée notamment des ex-militaires, des anciens SN et VSN et de leurs veuves, envisage de tenir un « Rodorodobe », soit une descente massive dans les rues (traduction libre), de la capitale prochainement. Sans toutefois annoncer ni la date, ni l’itinéraire. Lors de cette rencontre avec la presse, ces ex-militaires ne sont pas allés par quatre chemins pour dénoncer le comportement de certains politiciens. Selon le président de l’association, Justin Andrianirina : « chaque fois que les Forces de l’ordre mènent des actions, ils font l’objet de critiques. Il y en a même des politiciens qui soudoient des militaires afin que ces derniers commettent des bavures ».
Dispositions. Ces ex-militaires invitent aussi les pouvoirs législatif et exécutif à assumer leur responsabilité. Ainsi, pour le président de la République, l’Association « Mizatra » de suggérer : « Si dans votre équipe, il y a quelqu’un qui vous dérange, nous vous invitons à prendre les dispositions qui s’imposent ». Et à l’endroit de l’Assemblée nationale, « faites votre devoir en tant que représentants du peuple ». En outre, ces ex-militaires ont tenu à souligner : « Nous ne voulons plus d’une crise et nous ne soutenons aucun candidat ». Des déclarations qui semblent un peu contradictoires à ce qu’ils ont dit auparavant en annonçant qu’ils auraient l’intention d’effectuer un « Rodorodobe » dans la ville des Mille. A moins que ce mot aurait un autre sens.
Dominique R.
