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vendredi, mai 30, 2025
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Exécutions sommaires et violences contre les étudiants : La Société civile et les syndicalistes interpellent la Communauté internationale

Les chefs militaires sont particulièrement pointés du doigt par les syndicalistes et la Société civile.
Les chefs militaires sont particulièrement pointés du doigt par les syndicalistes et la Société civile.

Au cours d’une conférence de presse, Lita Rabetsara a notamment pointé du doigt l’utilisation abusive des prérogatives de puissance publique pour intimider les travailleurs grévistes.

Les « bourdes » commises ces derniers temps par les éléments des Forces de l’ordre n’en finissent pas de faire des vagues. Hier, ce fut au tour des membres des organisations de la Société civile et des syndicalistes issus de l’ « Afo Sendikaly » de monter au créneau. Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue à Behoririka, cette « Alliance » a dénoncé entre autres, « l’utilisation abusive des prérogatives de puissance publique par les dirigeants actuels, l’utilisation des Forces de l’ordre pour intimider les travailleurs grévistes, le non respect de la liberté et des droits syndicaux, les tortures et les violences perpétrées à l’encontre des étudiants en l’occurrence de l’arrestation musclée du meneur de grève à Ankatso Jean  Pierre, les exécutions sommaires commises par les Forces de sécurité dans le cadre de l’ « Opération Fahalemana  2015 » organisée actuellement dans le Sud de la Grande île, la violation répétée de la Constitution par les tenants du régime, le non respect du principe de l’autorité de la chose jugée, l’anéantissement du dialogue social, le manque de transparence et de redevabilité, ainsi que la mauvaise gouvernance engendrée notamment par le manque de transparence dans la gestion des affaires publiques ». Les hauts responsables des Forces de l’ordre sont particulièrement pointés du doigt. A l’exemple du Commandant de la CIRGN Antananarivo, le Général Florens Rakotomahanina qui a encore justifié les violences commises par les gendarmes lors de l’arrestation de Jean Pierre à Ankatso. Le porte-parole de l’Alliance de l’ « Afo Sendikaly » et des organisations de la Société civile, Lita Rabetsara a aussi dénoncé le manque de professionnalisme des éléments des Forces de l’ordre qui s’acharnent sur la population dans le Sud de Madagascar pour se venger des morts des huit militaires tués lors de l’accrochage avec les « dahalo » survenu à Ankazoabo Sud.

Demande d’audience. De part cette « injustice », les membres des organisations de la Société civile et les syndicalistes ont décidé d’interpeller la Communauté internationale. « Au lieu d’observer un silence complice, la Communauté internationale devrait prendre ses responsabilités pour mettre fin à cette situation », a soutenu Rabetsara Lita. Aussi, une lettre d’interpellation a-t-elle été envoyée hier auprès de la Coordonnatrice résidante du Système des Nations Unies, l’Ambassadeur de l’Union Européenne, le représentant de la Banque mondiale et celui du Fonds monétaire international, l’Ambassadeur des Etats-Unis, le Haut Commissaire au Droit de l’homme, l’Ambassadeur de France, ainsi que les hauts responsables du BIT et de l’OIT. Le président de la République, Hery Rajaonarimampianina et le Premier ministre, le Général Jean Ravelonarivo ont également reçu une copie de cette lettre d’interpellation. Selon Rabetsara Lita, une demande d’audience auprès du Chef de l’Etat et de la Coordonnatrice résidante du PNUD a également été déposée. Reste à savoir si ces hauts responsables vont donner suite à cette interpellation.

Davis R

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