Les résultats de l’Examen périodique universel pour Madagascar concernant principalement l’évaluation des réalisations dans le domaine des droits de l’homme ont été présentés hier à Genève.
Dans le cadre de la 48ème session du Groupe de travail sur l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qui se tient actuellement à Genève, en Suisse, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a présenté un rapport sur la situation des droits de l’Homme à Madagascar. Ce document met en lumière les progrès réalisés par le pays tout en soulignant les défis persistants dans ce domaine sensible.
Le rapport, qui s’appuie sur les données des entités œuvrant dans la promotion des droits de l’homme dans le pays, dont la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme, déplore notamment l’insuffisance des enquêtes concernant les actes de torture et les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires imputés à des membres des forces de sécurité et de défense. Il met en évidence les « progrès limités réalisés dans la lutte contre les exécutions sommaires », un sujet qui demeure sensible dans le pays. En effet, parmi les recommandations avancées, le rapport préconise une formation accrue des forces de l’ordre ainsi que l’adoption du décret d’application de la loi 2018-028 pour établir un mécanisme national de prévention de la torture.
USA
Une forte délégation conduite par le ministre de la Justice et celui de la Sécurité publique représente Madagascar lors de cette session. Des parlementaires et des fonctionnaires accompagnent également cette équipe à Genève. Selon le ministère des Affaires étrangères, Madagascar a présenté son rapport national couvrant la période 2019-2024, dans le cadre du quatrième cycle de l’EPU, devant les États membres des Nations Unies et les membres de la Troïka de l’EPU, composée du Qatar, du Bangladesh et du Costa Rica. La délégation malgache a également été interpellée par quelques pays, comme le Canada, l’Espagne ou les États-Unis, concernant d’autres sujets liés au respect des droits humains dans le pays. Et d’après toujours le ministère des Affaires étrangères, « la majorité des États présents ont salué les efforts du gouvernement malgache en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme », et ce malgré les nombreux défis auxquels le pays est confronté, notamment les crises économiques mondiales, les cyclones récurrents et les épisodes de sécheresse.
Engagement
Le rapport du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, qui a été présenté dans le cadre de cette rencontre de haut niveau à Genève, reconnaît, en revanche, certaines avancées, notamment dans la lutte contre la surpopulation carcérale grâce à des grâces présidentielles et à la construction de nouvelles infrastructures pénitentiaires. Ces mesures témoignent d’un engagement à résoudre les problèmes structurels qui affectent le système judiciaire et carcéral malgache. Et malgré les critiques formulées dans le rapport, Madagascar a réitéré son engagement à poursuivre ses efforts en matière de droits de l’Homme. Le ministère des Affaires étrangères a affirmé la volonté du gouvernement de répondre aux attentes de la communauté internationale et de garantir une mise en œuvre effective des réformes au bénéfice de la population.
Rija R.
Malheureusement, c’est un mal nécessaire dans le pays. Ces gens tuent ou blessent gravement leurs victimes, or s’ils sont incarcérés, ils ressortent après un ou deux ans maximum.
Article partisan sinon LE GROUPE DE TRAVAIL est implacable :
Le Groupe de travail des nations unies note les allégations de la source, irréfutées par le Gouvernement, selon lesquelles M. Maillot est détenu à l’isolement depuis 2021, et est filmé en continu. Il saisit cette opportunité pour rappeler au Gouvernement ses obligations, en vertu de l’article 10 du Pacte, de veiller à ce que toutes les personnes privées de liberté soient traitées avec humanité et dans le respect de la dignité inhérente à la personne humaine. Compte tenu de ce qui précède, le Groupe de travail rend l’avis suivant : La privation de liberté de Paul Maillot est arbitraire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le Groupe de travail demande au Gouvernement malgache de prendre les mesures qui s’imposent pour remédier sans tarder à la situation de M. Maillot et la rendre compatible avec les normes internationales applicables. Le Groupe de travail estime que, compte tenu de toutes les circonstances de l’espèce, la mesure appropriée consisterait à libérer immédiatement M. Maillot et à lui accorder le droit d’obtenir réparation, notamment sous la forme d’une indemnisation, conformément au droit international. Le Groupe de travail demande instamment au Gouvernement de veiller à ce qu’une enquête approfondie et indépendante soit menée sur les circonstances de la privation arbitraire de liberté de M. Maillot, et de prendre les mesures qui s’imposent contre les responsables de la violation des droits de celui-ci. Si la violation des droits de M. Maillot a fait l’objet d’une enquête et, dans l’affirmative, quelle a été l’issue de celle-ci. Le Groupe de travail prie la source et le Gouvernement de lui fournir les informations demandées dans les six mois suivant la communication du présent avis. Il se réserve néanmoins le droit de prendre des mesures de suivi si de nouvelles informations préoccupantes concernant l’affaire sont portées à son attention.
Le Groupe de travail rappelle que le Conseil des droits de l’homme a engagé tous les États à coopérer avec lui et les a priés de tenir compte de ses avis, de faire le nécessaire pour remédier à la situation de toutes personnes arbitrairement privées de liberté et de l’informer des mesures prises à cette fin .
Les Forces de l’Ordre de Madagascar n’ont pas d’autres choix que tué les criminels qu’ils interpellent, ceux ci étant toujours armés et prêts à en découdre, et si ils ne le font pas les agressions continueront, c’est toutes les semaines qu’on entend parler de vols avec assassinats, il y a trop de racaille à Madagascar qu’il faut absolument éliminer, ces gens là ne changerons jamais, ils sortent ou s’évadent de prison et ils recommencent…