Au sixième jour de la guerre de conquête lancée par Vladimir Poutine, la situation de l’armée russe n’est pas aussi confortable qu’elle l’espérait. Les opérations sont plus difficiles à mener à cause de la résistance des Ukrainiens sur le terrain. Bien que l’issue de cette guerre ne fasse aucun doute à cause des moyens utilisés par les Russes, le maître du Kremlin n’est plus maître du contexte dans lequel il évolue. Il doit composer avec la communauté internationale qui a multiplié les sanctions. Bien qu’il ne semble pas dévier de ses objectifs, on s’aperçoit qu’il n’est pas insensible à la vague de contestation qui se manifeste dans les pays occidentaux.
Existence de dialogue malgré la tension
Les puissances occidentales ont organisé depuis le week-end dernier leur riposte tant sur le plan diplomatique qu’économique. Les mesures annoncées sont extrêmement sévères. Elles affectent tous les dirigeants de la Russie et vont mettre à mal l’appareil économique du pays. Leurs effets vont se ressentir très vite. La liste des sanctions a impressionné tous les observateurs. Elles touchent tous les secteurs. C’est tout le bloc occidental qui s’est soudé et qui a réagi fermement contre Vladimir Poutine. Il n’ y a eu aucune fausse note dans la partition du camp européen. Cette unanimité s’est manifestée après la mise en alerte des forces nucléaires russes samedi dernier. La riposte a été immédiate. Les canaux diplomatiques ont été également activés. On sait que des échanges ont eu lieu au plus haut niveau. Des pourparlers vont avoir lieu entre les deux parties, russe et ukrainien à la frontière biélorusse. Sur le terrain, les combats sont toujours aussi acharnés. Les Américains ont décidé d’envoyer 350 millions de dollars d’armes aux Ukrainiens, mais il n’y a pas eu de déclarations vigoureuses de leur part. Dans le reste du monde, la plupart des dirigeants observent un mutisme prudent malgré les demandes pressantes des diplomates occidentaux.
Patrice RABE
