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mardi, juillet 1, 2025
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Exode urbain : Un travail, un toit, une autre vie… à 70km d’Antananarivo

Petit village du projet de l'exode urbain au PK 67 sur la RN4.
Petit village du projet de l’exode urbain au PK 67 sur la RN4.

Sur le coup de 6h30 ce mercredi à la Réunion-Kely où vivent de nombreuses personnes démunies, Jean Nirina fondateur du projet exode urbain et de Hafari Malgasy a une annonce à leur faire. Ce dernier connaît un endroit où ces gens pourraient échapper à leur misère quotidienne.

Un attroupement d’une petite centaine de personnes se tient devant le président d’ Hafari. Tel un messie, l’homme est venu casser leur détresse quotidienne. C’est un événement, pour une fois que l’on vient s’intéresser à eux. Les yeux sont tournés vers lui, le silence se fait, et Jean Nirina prend enfin la parole: «Personne ne naît pour vivre pauvre et dans la misère. Je connais un endroit où cela est possible. C’est à vous de choisir », leur annonce-t-il.

Il n’en faut pas plus pour convaincre la foule. A peine, le plaidoyer achevé, des dizaines d’habitants de ce quartier pauvre d’Antananarivo se ruent vers les vans affrétés par Hafari à l’occasion. Tous veulent voir cet eldorado de leurs propres yeux.

Ce n’est pas très loin, seulement à 70 km de la capitale. Là-bas, il y a tout ce qu’il faut pour ces personnes démunies : un travail, un toit, une vie paisible bien différente de celle étouffante et difficile de la « Ville des Mille ».

Un village en construction. Après deux heures de route, ils arrivent enfin à cette terre promise. Au PK 67 de la nationale 4 en direction du Nord, se tient un petit village d’à peu près 200 habitants. La colline sur laquelle se trouve cette petite bourgade est parsemée de petites maisons en briques rouges ou blanches. Tout est encore en construction, la plupart des habitations ne sont encore pas finies mais pourtant on s’attelle à les terminer. On y cultive du maïs, du poivre rouge, du riz, des arachides. Des petits commerces commencent à voir le jour, par-ci et par-là.  La terre est riche et il y a du travail pour tout le monde. Il n’en faut pas plus pour convaincre une des visiteuses : « Je suis prête à quitter Antananarivo, et même si je ne sais pas travailler la terre, j’apprendrai. La vie me plaît ici, c’est paisible», confie Hary. En effet, les habitants de ce hameau sont, eux, déjà conquis et préfèrent la vie qu’ils ont construite à celle qu’ils ont abandonnée à Antananarivo : « Je suis venu ici pour un travail. Même si il y en a à Tana, je préfère ici, c’est beaucoup plus calme. Je suis venu seul et je me sens bien ici. Mais pour rien au monde, je ne retournerai pas là-bas. Les gens doivent venir ici», témoigne un jeune homme qui habite là depuis 6 mois.

Jean Nirina y est venu accompagné. Plusieurs représentants de différents ministères étaient présents, parmi lesquels celui du ministère de la Santé, de l’Education nationale et de la primature. Les hommes du gouvernement sont venus constater l’éclosion de ce petit village. Le fondateur du projet de l’exode urbain a demandé aux autorités de l’aider dans l’accomplissement et la continuation de son projet qui a déjà fait ses preuves.

Stéphane Pierrard (Stagiaire)

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