32 ha de forêts dans l’aire protégée Amoron’Onilahy, ont disparu en 2019, à cause de la déforestation.
Prendre le taureau par les cornes. Face à l’ampleur de la déforestation, les communautés autour de l’aire protégée Amoron’Onilahy, au sud de la ville de Toliara, ont fait le choix d’y remédier par la reforestation. Faut-il rappeler que cette aire protégée s’étend sur plus de 100 000 ha dont 72 800 ha sont couverts de forêts. Amoron’Onilahy est gérée par des communautés locales qui ont réalisé un reboisement particulièrement intense cette année avec au total 92 000 arbres plantés. De quoi reverdir ne serait-ce qu’en partie cette zone dans la mesure où plus de 32 ha des forêts y ont disparu à cause de la déforestation.
Sur les 92 000 arbres plantés, 61 000 plants serviront à produire du charbon et du bois de chauffe, tandis que 10 000 plants sont des arbres fruitiers pouvant constituer des ressources financières pour les communautés locales, et enfin, plus de 21 000 pieds de bouture serviront à restaurer les forêts dégradées le long du fleuve Onilahy.
Reboisement responsable. Cette démarche des communautés de base pourrait s’inscrire dans la durée et inspirer d’autres acteurs. Dans cette optique, WWF Madagascar soutient la Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable dans la coordination de la campagne de reboisement 2020-2021 dans la région Atsimo-Andrefana. Demain, 17 décembre, un atelier de lancement de la campagne de reboisement réunira une soixantaine d’acteurs dans le secteur bois énergie de l’Atsimo-Andrefana. L’occasion d’aborder des sujets cruciaux, notamment la reforestation et l’engagement des acteurs de ladite région à participer au reboisement. On ne manquera pas d’y aborder les moyens et stratégies à déployer afin d’assurer la survie des plants malgré la pénurie d’eau dans la région.
« Une campagne de sensibilisation au reboisement a déjà commencé à Betioky, Beheloke et Andranovory », précise WWF Madagascar, l’objectif étant d’éveiller les acteurs à s’engager dans un reboisement responsable.
Hanitra R.