
Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) persiste et signe que toute demande d’exportation est soumise à l’approbation au préalable du premier responsable du département.
Samedi dernier, des opérateurs en huiles essentielles ont dénoncé de nouvelles mesures prises par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, mesures qu’ils accusent de favoriser la lourdeur administrative dans la mise en œuvre de la procédure relative à l’exportation de leurs produits. Hier, le ministère concerné a réagi en rappelant que sa principale mission consiste en « la sauvegarde et la valorisation de l’environnement et des ressources naturelles pour le bien- être de la population malgache ainsi que le développement durable du pays ». « Dans ce cadre, le ministère fixe parmi ses objectifs de gérer au mieux les ressources naturelles et aussi de veiller à leur utilisation rationnelle et transparente. C’est dans cette optique que la note d’instruction n°1/MEDD/Mi du 29/01/2019 et la note explicative n°114/19/MEDD/SG du 19/02/2019 ont été prises. », indique un communiqué du ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Le communiqué en question de préciser : « Il convient de souligner que ces notes n’interdisent en aucun cas l’exploitation, la collecte, ni l’exportation des produits forestiers, sauf les bois précieux et les produits frappés de quota zéro. »
Mesure transitoire. Par bailleurs, le ministère de l’Environnement et du développement Durable réitère : « Toujours est-il que les notes précisent que toute demande d’exportation est soumise à l’approbation au préalable du premier responsable du département. Il s’agit en effet de mesure transitoire dans un double objectif. D’une part, ce sera seulement à travers ce contrôle a priori que l’on pourrait initier l’assainissement de la filière par le recensement des exploitants formels en règle vis-à-vis de la règlementation. D’autre part, le contact personnalisé avec ces exploitants formels constitue une stratégie d’internalisation du concept de « durabilité » des exploitations ». Bref, les nouvelles mesures prises par le ministère à travers la note d’instruction n°1/MEDD/Mi du 29 janvier 2019 et la note explicative n°114/19/MEDD/SG du 19 février 2019 sont maintenues.
Economie d’énergie. Dans son communiqué, le ministère de l’Environnement et du Développement Durable fait savoir qu’il exigeait et continuerait à exiger l’engagement de chaque opérateur, via des actes administratifs appropriés, à effectuer des travaux de plantation d’une superficie proportionnelle à la quantité de ressources naturelles prélevées ou consommées en application de la législation en vigueur. « C’est aussi dans cette optique que le ministère a introduit l’économie d’énergie en bois de chauffe à travers la promotion des briquettes de charbon pour remplacer le bois de chauffe pour la distillation. Un délai transitoire de six mois à douze mois est accordé aux opérateurs, et le ministère de l’Environnement et du Développement Durable entend à suivre de près l’effectivité de l’application de ces dispositions. », souligne le communiqué.
Recueillis par R. Eugène