
Aucune personnalité n’a été citée et n’a intervenu sur l’affaire concernant l’exploitation illicite de cristal par un Chinois à Tsivory, d’après les précisions apportées par le ministre auprès de la Présidence en charge des Ressources Stratégiques, Joeli Lalarisaina Valérien, lors de son déplacement à Diego, hier. « Le président de la République nous a donné une responsabilité. Nous nous sommes engagés de faire appliquer la loi et les réglementations en vigueur ; et de respecter la transparence pour la bonne gouvernance. Aucune intervention n’a été faite. Cependant, il faut respecter les décisions de la Justice », a affirmé le ministre d’Etat. Si l’opérateur chinois a fait une demande de transaction auprès du ministère, c’est qu’il reconnaît ses erreurs, a ajouté le ministre.
Aveux. Effectivement, une autre source auprès du ministère a mis à la disposition de la presse les aveux de l’exploitant illicite, dans une lettre adressée au ministre Joeli Lalarisaina : « J’ai l’honneur de solliciter votre haute bienveillance de bien vouloir accorder ma demande de transaction relative à 11 526 Kg de cristal saisie dans la Commune de Tsivory, Région Anosy le 7 juin 2014. En effet, je suis conscient de l’infraction minière que j’ai commise… je vous garantie qu’après cette transaction, j’exercerai mes activités en toute légalité suivant les consignes et directives de votre Département… », a-t-on lu dans cette demande. Malgré ses aveux, l’opérateur chinois a décidé de retirer la demande de transaction et a saisi le tribunal de première instance de Fort-Dauphin, puis la Cour d’Appel de Toliary. Toujours insatisfait, le plaignant parle d’influence de l’Exécutif auprès de la Justice. Un propos corrigé par le ministre qui a martelé l’indépendance de la Justice et l’inexistence de la moindre intervention dans cette affaire. Toujours dans la lettre de demande de transaction adressée au ministre, le Chinois de mentionner : « …Aussi, j’aimerai bien vous voir et en discuter directement avec vous du sujet… »… un propos de la part de l’exploitant illicite, qui pourrait être interprété par l’opinion, de différentes manières.
Antsa R.