Les bois précieux présentent un enjeu financier considérable pour l’économie nationale. Grâce à leur valeur marchande très élevée et la hausse incessante de la demande sur le marché international, la tonne de bois de rose est à 9 000 Euros contre 6 000 Euros en 2006. C’est ce qu’on a appris lors de la présentation d’un plan de gestion des bois précieux de Madagascar par le TRAFFIC au ministère de l’Environnement hier à l’hôtel Carlton. Le TRAFFIC est un réseau international de surveillance des espèces rares et d’actions en faveur du commerce réglementé. Il a été évoqué que Madagascar a exporté environ 104 000 tonnes de bois de rose et de bois d’ébène entre 1998 et 2014. Près de 50% de ces exportations illicites ont eu lieu en 2009, soit une quantité de 52 000 tonnes issues d’environ 100 000 pieds. De janvier à juin 2014, au moins 70 000 rondins de bois de rose auraient été exportés illégalement, dont plus de 50 000 rondins ont été saisis à l’extérieur. Pour le bois de palissandre, de 2010 à 2012 et en 2014, le pays a également exporté environ 1 800 tonnes de bois de palissandre. La Chine reste la principale destination de ces bois précieux. Pour l’heure, « aucune sanction n’a été infligée aux trafiquants. Et malgré les efforts de l’Etat, il y a encore un manque de transparence surtout concernant les statistiques exactes sur l’inventaire des stocks de bois de rose saisis et leur utilisation. Si des mesures ne sont pas prises, tous les produits issus de la faune et de la flore de Madagascar seront sous embargo lors de la réunion de la CITES en septembre 2016 », a soulevé Milena Sosa Schmidt, représentante de la CITES.
Navalona R.