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samedi, décembre 21, 2024
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Exposition : Fady Kambana lève le tabou sur les jumeaux 

Un extrait de la série de portraits qui sera exposée à l’ IFM à partir de ce lundi 5 juin.

Dans le cadre du cycle « Les droits des enfants malgaches à la lumière des droits internationaux », l’IFM Analakely accueillera le photographe italo-malgache Christian Sanna à partir du 5 juin prochain. Ce dernier y présentera un de ses travaux photographiques, intitulé « FADY KAMBANA ». Cette série photographique poignante comprend des portraits de familles issues du Sud Est de la Grande Île, qui évoquent, comme son nom l’indique, le tabou sur les jumeaux à Mananjary. 

Ils ont été réalisés par le photographe en 2013, en partenariat avec l’association Tsy manary zaza  qui signifie « qui n’abandonne pas ses enfants ». L’association regroupe les parents, le plus souvent les mères, qui ont décidé de braver les tabous à propos des jumeaux qui sont encore en vigueur sur la côte Sud-Est du pays, à Mananjary notamment. 

Cette pratique ancestrale consiste à rejeter les jumeaux à la naissance ou à les abandonner puisqu’ils y sont réputés porter malheur. Autrefois, les nouveaux-nés jumeaux étaient même tués ou séparés, en excluant l’un des jumeaux du village. Certaines mères ont trouvé le courage de braver cette croyance ancestrale en gardant leurs enfants, au risque d’être bannies de leur communauté. 

Elles se sont regroupées dans l’association “Tsy manary zaza” qui a été mise en place grâce à l’appui du Pnud, pour défendre le droit des enfants et aider les parents à élever leurs jumeaux. 

Cette série de portraits de famille pris par Christian Sanna, réalisée avec l’aide du Pnud de Madagascar, mettra ainsi en exergue les mères qui ont choisi de braver ce tabou. 

A propos de l’artiste photographe, Christian Sanna a grandi à Nosy Be, dans le Nord-Ouest de Madagascar. Diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art (ETPA) en France, il s’initie à la photographie argentique, qui devient son médium de prédilection. A travers son travail, il explore des scènes de la vie quotidienne, questionnant ce que nous percevons et ainsi notre rapport à la réalité, cette façon de voir « autrement » afin d’imaginer d’autres interprétations de la culture malgache.

Au-delà de l’image photographique, Christian Sanna exploite également sa forme plastique, créant une superposition de récits et d’expériences émotionnelles en mêlant images et objets photographiques lors de ses expositions.

Depuis 2015, ses œuvres ont fait l’objet de différentes expositions, collectives et personnelles, tant à Madagascar qu’à l’international. 

Plus récemment, Christian Sanna s’est consacré à sa nouvelle série « Mihavasoka noho ny Masoandro » / « Tout s’efface sous le soleil ». Les premières ébauches de cet ouvrage ont été présentées lors de deux expositions successives au sein de la Fondation H. La première, «Lettres à Embona », au sein de leur galerie parisienne et la seconde, « Chère Embona », dans la galerie d’Antananarivo. 

L’exposition Fady Kambana, quant à elle, sera exposée et visible en entrée libre à l’IFM jusqu’au 30 juin. 

Hanitra Andria 

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1 COMMENTAIRE

  1. Dites à ce Monsieur Christian Sanna que tous les malagasy ne pratiquent pas le « Fady kambana ».
    On n’est pas tous des attardés du moyen âge. Qu’il précise bien les ethnies qui pratiquent de telle connerie .

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