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impliste mais assez imagée, l’exposition d’hier au jardin de Vima Real Estate à Ankorondrano s’étale sur la migration indienne vers Madagascar, notamment venu du Gujarat, du XIXè au XXè siècle. Pourtant des recherches stipulent l’arrivée du premier représentant de cette communauté dans le sud-est malgache entre le XIIIè et XIVè siècle. Un naufragé qui a ensuite été adopté par la communauté locale.
Mais entre 1895 et 1896, deux années fatidiques pour Madagascar, arrive la famille Hiridjee du côté de Mahajanga. Après que la famille Bouka, partie du Gujarat en 1890 débarque à Maintirano. À travers cette installation, on apprend que « Bouka » veut dire affamé. Dans une minorité où les enfants se comptent par dizaine, cette famille n’en avait qu’un. « Bouka » est donc un surnom donné par les autochtones à cette famille qui avait « faim d’avoir des enfants ». Un peu tragique, puisqu’il fallait avoir beaucoup d’enfants à cause du taux de mortalité infantile assez élevé.
Ces deux familles sont présentées comme les plus anciennes du pays à ce « café expo ». D’autres sont ensuite venus, comme les Kalidas, Akbaraly, Veljee Popat Shah, une autre Akbaraly mais devancé par Taijbee, Yavarhoussen, Rajabali, Ismael… Pour le moment, d’autres « familles sont encore en train d’effectuer des recherches dans les archives », évoque-t-on au niveau de l’organisation. À l’exemple de la famille Barday qui n’est pas présente dans l’exposition. Des familles venues de Bombay seraient aussi arrivées dans le pays depuis des siècles.
Cette installation a déjà visité plusieurs lieux de la capitale. « Nous projetons d’en faire une exposition itinérante », annonce l’équipe de Vima Real Estate. Cet événement d’hier a été organisé « sur l’idée et l’initiative » de l’ambassadeur de l’Inde à Madagascar, Abhay Kumar.
Maminirina Rado



