
« Ohabolana an-tsary » se trouve sur les murs de l’Ikm Antsahavola actuellement. Une exposition rassemblant sept illustrateurs/bédéistes qui ont réussi avec beaucoup de créativité à recycler les proverbes malgaches.
Depuis lundi, l’Ikm Antsahavola abrite une installation novatrice, « Ohabolana an-tsary », littéralement, « Proverbes Malagasy en images ». Les œuvres seront exposées sur place jusqu’au 28 septembre. Une manière de recycler les dictons malgaches, qui à force d’être répété, ont un peu perdu de leur essence. Grâce à ces dessinateurs, ils retrouvent une nouvelle vie. Entre le sourire et la réflexion a été une belle idée à renouveler.
« Notre premier cible a été les enfants, mais nous avons été contents de voir que les plus grands se sont intéressés à nos œuvres. En fait, les enfants ne connaissent pas nos proverbes, on les leur lisait mais cela ne les intéressaient pas. Alors, nous les avons illustrés de manière comique. Cela a marché. Pour cette exposition, nous avons aussi à mettre en avant les proverbes peu utilisés », fait savoir Alison Rova Rakotondrazafy, bédéiste/peintre, membre de l’association Tantsary. Ce dernier a choisi d’illustrer la célèbre maxime : « Ny atody tsy miady amam-bato », en traduction libre, « un œuf ne défie pas une pierre ».
Cent proverbes. En tout, ils étaient sept dessinateurs/illustrateurs à travailler ensemble pour accoucher de ce projet. Et une suite ne serait pas de trop, puisqu’ils ont entre leurs mains une liste de plus de cent proverbes. « C’est à la fois facile et difficile d’illustrer des proverbes malgaches. Le côté difficile est la manière de faire correspondre l’image. Quelque part, est-ce-que certaines personnes ne savent pas lire une image ? », se demande Dadou Rabenala, un des participants à « Ohabolana an-tsary ». L’une de ses illustrations évoque, « Torimason’ny vavy antitra eo am-pitangosana anana », ou « sommeil de la vieille femme effeuillant les brèdes ».
Ceux ou celles qui veulent prendre du bon temps et rire un bon coup, cette exposition peut bien les satisfaire. Elle a été organisée grâce à l’association Tantsary, le festival de bandes dessinées « Gasy Bulles ».
Maminirina Rado