
L’exposition « Elakela–trano : les ruelles de Tana » de l’association Plum’art a ouvert ses portes hier et durera tout le mois à l’IKM à Antsahavola. Décidément, l’art pictural est parmi les plus épargnés par la situation sanitaire actuelle à Antananarivo par rapport aux autres formes d’expression comme la musique, le théâtre et bien d’autres. « Puisque nous avons l’habitude de voir sur les tableaux les places célèbres d’Antananarivo. Pour changer un peu, cette fois-ci, les membres vont représenter les ruelles de Tana », ont déjà annoncé en substance les organisateurs de cet évènement.
A travers le regard de ces jeunes artistes, assez prometteurs dans la conceptualisation thématique, les ruelles de la Ville des Mille sont d’une banalité perturbante. A travers les quelques tableaux exposés à l’IKM, le visiteur semble assister à un traveling grisé. Il fallait cette nouvelle génération pour décaper quelque peu l’immobilité presque souillante de cette ville. Ajoutée à cela, cette ambiance bicolore, « Tana » se révèle ici en ville prédateur, une ville des âmes perdues. Jusqu’au 31 mai, les installations d’« Elakela–trano : les ruelles de Tana » seront à l’IKM. Une exposition qui vaut le détour.
Maminirina Rado