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jeudi, août 7, 2025
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Expression : Délire de grandeur !

« Une personne qui sait gouverner autrui », telle est la définition de la politique enseignée aux élèves en classe de 6ème durant le cours d’instruction civique. Celui qui exerce le « métier » doit être un modèle, puisque cela exige un comportement affable et de considération pour les autres, sans tenir compte de son look endimanché.

À Madagascar, ce n’est pas le cas. La politique favorise « les gueulards ». Chaque matin, les Malgaches découvrent des mâtins ayant pour rôle de mater toutes tentatives de manifestations…

La tenue des invités lors d’un débat télévisé organisé par une chaîne privée de la capitale a abasourdi les téléspectateurs. De plus, l’extrait de la dispute enfantine a été diffusé sur les réseaux sociaux, notamment Facebook. L’un intimidait son interlocuteur avec un ordre de préparation au combat donné à voix haute. Choqué par le dévergondage du premier, l’autre convive a répliqué d’une manière débridée. Ainsi, le plateau est devenu un champ de bataille verbal, pire qu’une arène de punchlines où les rappeurs du ghetto se clashent entre eux. « Comment veulent-ils que le peuple les honore, alors qu’ils ne se respectent pas entre eux ? », se demande un universitaire de 22 ans après avoir vu l’émission. En effet, l’exemple vient du sommet. Abstraction faite de ces ignobles agissements, ils aggravent la frustration de la population malgache, si ce n’est le but principal.

Cette pression dépasse le simple cadre des images diffusées sur les écrans des citoyens. Cela se produit régulièrement : les « honorables » députés terrorisent les enseignants de leurs enfants gâtés ; des cadres supérieurs menaçant les pauvres chauffeurs de tuk-tuk ; des intendants pressant les serveurs des restaurants au nom de l’urgence de leurs propres tâches. En somme, les exemples ne manquent pas.

Bon nombre de dirigeants dans ce pays, particulièrement en province, oppressent leurs compatriotes. Fâcheusement, personne n’ose dénoncer ces actes oppressifs. Le bas peuple est obligé de se conformer, malgré les coups. « Il encaisse les douleurs et attend le temps opportun pour les extérioriser. Certes, l’attente peut durer des années », a affirmé le sociologue Hadj Jao. Les répercussions seront majeures, une fois que la limite de l’acceptable sera atteinte.

La mégalomanie des élites finira par provoquer la colère des citoyens plongés dans la précarité. Pourtant, il est encore temps de rectifier le tir. Les trois années à venir peuvent — et doivent — être placées sous le signe de l’harmonie et du respect mutuel.

Iss Heridiny

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