Le troisième jour de la semaine, n’est pas qu’un rendez-vous des membres du gouvernement dans notre cher pays. C’est le moment propice pour nommer les dociles et remercier les maladroits, voire la purification de l’administration contaminée par le virus répandu par les opposants.
Lundi, une atmosphère pesante a régné dans les services publics en général. « Qui va partir ? À qui le tour ? », sont des questions en boucle dans les esprits. Suspens pour les uns, vacillation des jambes pour les autres, mercredi est le jour où les représentants étatiques, en l’occurrence les désignés retiennent leur souffle. Bon nombre perdent plus de 5 kg en l’espace de 24 heures. En fait, dans certaines régions, les autorités sont considérées comme des raiamandreny, des personnes à qui le peuple peut se fier. Une fierté en soi ! Donc, occuper la place le plus longtemps possible prouve davantage leur fiabilité envers le régime qu’à la population locale. C’est sans doute la raison pour laquelle il faut savoir faire acquiescer des surintendants, prendre soin d’eux lorsqu’ils effectuent une mission en province afin de réaliser « le projet présidentiel ». Ces trois dernières décennies, cette pratique est devenue une coutume à part entière… En outre, les réseaux sociaux s’avèrent un moyen idoine. Les hauts dignitaires des faritra s’y mettent, postent leur photos en train de travailler sur le terrain, en ayant l’intention de convaincre les décideurs qu’ils ont accompli leur mission « midina ifotony». Dès lors, leurs figures oranges inondent le fil d’actualité. Cela exige, en effet, le talent de la « com ». Celui-ci, malgré lui, doit à tout prix se creuser les méninges pour que le patron reste. Porter le pain quotidien à la bouche des autres, hors de question !
Iss Heridiny