Tsakitsaky zato arivo, tsy hiala aho, tsapao aloha ny herinareo, ces termes ont été à l’origine de la chute des régimes à Madagascar. Pourtant, cela n’a guère servi de leçon. Actuellement, certains ont tendance à formuler des punchlines.
La corde est tendue ces derniers jours. La situation est de plus en plus critique. Les plaintes de la population résonnent presque sur toute la Grande-Île car les bonnes paroles d’autrefois donnent désormais la nausée. Les promesses ne sont pas tenues. « Un mensonge répété mille fois ne deviendra jamais une vérité », disait un poète urbain. Alors, secouer l’arbre, pour faire tomber les mangues pourries, s’avère être une solution. Quand on a mal, on crie, et le cri de la douleur procure un allègement. Le cœur des Malgaches s’épuise de jour en jour. Ils se cassent le dos le matin, le midi, le soir. La coupe recèle de l’amertume. Trop, c’est trop. Opportunistes, les opposants en profitent alors que la plupart d’entre eux ont déjà gouverné le pays. Ils montrent du doigt le pouvoir en oubliant les trois doigts de leurs propres mains qui les pointent en retour. Eux aussi, ont eu recours à des bombes lacrymogènes lors des manifestations dans l’intention de siéger plus longtemps à la tête de la nation. La démocratie n’a jamais été instaurée dans ce pays. Ce n’est pas par hasard que l’historien Professeur Jeannot Rasoloarison a choisi le titre de son ouvrage, sorti il y a quatre mois, « Zafy, Ratsiraka, Ravalomanana, trois occasions manquées pour une société démocratique à Madagascar ». « Après les années révolutionnaires de la Deuxième République, Madagascar a emprunté la voie de la démocratie occidentale avec la Troisième République. Or, les trois présidents qui se sont succédé n’ont pas su mettre en valeur ce principe de société démocratique », a-t-il remarqué. En effet, ce système politique persiste. Les personnages changent, mais le style demeure. Faut-il encore rappeler que les différentes générations de dirigeants n’ont pas retenu la moindre leçon d’histoire contemporaine ! En sus, les prédécesseurs irritent ceux qui gouvernent en refaisant les mêmes erreurs.
Donner des ordres, ça isole. Au sommet, les intendants ne voient que l’ensemble du paysage, digne d’une photo sur une carte postale… déchirée, pendant que les paysans, en mauvaise posture, périssent dans la boue. Ils sont tous passés par là, personne n’ose dire le contraire. Le pouvoir rend aveugle. Désavoué par le peuple, on retrouve la vue. Une vision rétrograde.
Ces trois dernières décennies, les Malgaches n’arrivent ni à s’exprimer ni à se défendre comme s’ils étaient ensorcelés. Quel sortilège ! Difficile de s’en sortir indemne. Les pauvres sont de plus en plus pauvres, la classe moyenne est endettée, même les plus aisés connaissent désormais la dégringolade puisque les intendants n’ont pas pu transformer l’essai. Par conséquent, tout le monde est lésé.
Iss Heridiny
N’était-ce pas la répétition de l’histoire qui agrandit un peu plus à chaque épreuve le fossé creusé qui piège le commun des citoyens en mal de savoir et de discipline ?
Re-Voilà, nous y sommes, .En aveugle.
Le pouvoir rend aveugle. C’est connu.
La colère n’est pas un bon conseiller et abâtardissante . C’est archi- connu.
Tant que les partis politiques et aspirants dirigeants ne peuvent présenter en amont un plan de développement réaliste et réalisable pour postuler , l’ espace des tumultes fera le lit de tous opposants opportunistes .Feignant d’oublier le passé.
Le quadrature du cercle.