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mardi, septembre 9, 2025
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Expression : Tyrannie, source de frustration

Les zébus, une richesse convoitée à la campagne.

Les citoyens sont victimes d’un retard administratif. Un ralentissement paralysant le mode de fonctionnement dans les localités. Cette pratique inappropriée s’accompagne d’abus du pouvoir.

En effet, ceci existe depuis la période des royaumes. Les manantany et les iraky ny ampanjaka, installés au fin fond de la campagne, outrepassent les ordres du souverain. Par conséquent, le grand chef est haï par le peuple. L’autoritarisme s’est accentué durant l’époque coloniale. Les auxiliaires du pouvoir sèment la terreur, rapportent des propos qui n’ont jamais été mentionnés par les gouverneurs, ce qui toutefois convient absolument aux adeptes de la politique expansionniste pour asseoir leur domination. Puisque la terreur s’avère un moyen idoine d’asservissement, ces fonctionnaires de pacotille se basent sur le système afin de mater toutes formes de manifestation ou de révolution. L’avènement de l’indépendance a suscité une étincelle d’espérance chez les Malgaches. Malheureusement, jusqu’ici  la culture se prolonge. De plus, elle revêt une autre forme. Les chefs de village vont s’allier avec les détenteurs économiques locaux. Dès lors, la corruption devient un sport national.

Raïssa Anangy, résidente de la région Iharana, se dit victime. « Cela fait une bonne dizaine d’années que je me bats contre l’injustice. Mon père m’a légué un héritage me revenant de droit. Ils ont traîné mon paternel en justice. Alors que les centaines de bœufs lui appartenaient. Il a fallu que j’intervienne. Nous avons perdu beaucoup d’argent. En 2023, nous avons eu entre nos mains, le procès-verbal de restitution des bovidés. Néanmoins, un responsable de l’administration s’y est opposé », a-t-elle expliqué. Selon les informations reçues, l’intendant administratif de cette contrée protège fermement l’intérêt de la bourgeoisie rurale au détriment du bas peuple. Souvent les causes sont les conflits entre les paysans connaissant une ascension économique et les « aristocrates campagnards » appréhendant  d’être dépassés par leurs concurrents. Naturellement, ils pactisent avec les olo-be an-tanàna ou encore les représentants étatiques. Adoubés, ceux-ci considèrent le périmètre de leur bureau comme un royaume.

En réalité, madame Anangy, cette courageuse  femme d’Iharana ne compte pas baisser les bras face à l’adversité, car elle connait ses droits. Elle est la preuve concrète, parmi tant d’autres, qu’il ne faut pas se laisser faire. Faut-il rappeler que la population malgache a évolué en termes de connaissances ? « Bon nombre de villageois savent désormais lire et écrire. Il faut arrêter de les sous-estimer », a-t-elle signalé. L’implantation des écoles et l’exode urbain ont été la source de cette conscientisation.

Iss Heridiny

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