Les étudiants de l’université de Toamasina sont actuellement en grève pour contrer leur expulsion dans le campus de Barikadimy, une décision qui vient d’en haut.
La lettre officielle de la présidence de l’université de Toamasina qui avait pour objet d’expulser les étudiants du campus universitaire de Barikadimy, de prolonger les vacances des étudiants issus de plusieurs facultés a provoqué une vague de mécontentements chez les étudiants. On peut dire alors que le ton a monté d’un cran chez ces derniers. Ainsi, si ce communiqué n’était apparu que vendredi dernier, ces étudiants n’ont pas attendu longtemps pour riposter. Brandissant des banderoles, ils se sont mis en grève depuis hier, dans le campus universitaire de Barikadimy. Le but est, selon eux, de montrer aux responsables de l’établissement qu’ils sont déterminés à y rester, « coûte que coûte ». «Que les forces de l’ordre viennent. Nous allons les attendre, mais nous n’allons pas du tout bouger d’ici», dit d’ailleurs leur porte-parole, joint au téléphone, hier. Ces derniers ont d’ailleurs confié qu’ils ont du mal à accepter le motif de l’expulsion. Avant de dire: «Le grand ménage qu’ils voudraient y effectuer n’est qu’un prétexte pour nous expulser facilement des lieux, ce, afin que nous ne montrions aucune résistance. Mais en vérité, ils font tout cela afin de pouvoir esquiver nos revendications». En effet, ces requêtes concernent des arriérées de bourses non encore perçues, le boycott du prolongement des vacances, ainsi que des demandes d’éclaircissement sur « des notes inter échangées lors de la deuxième session de l’examen». Ainsi, les étudiants ont fait savoir qu’ils vont continuer leurs manifestations.
Kopi-kolé. A titre de rappel, ce communiqué du président de l’université de Toamasina affirmait entre autres : « Passée cette date, les forces de l’ordre seront obligées d’intervenir pour faire sortir les indisciplinés ». Ainsi, pour la présidence de l’université de Toamasina, tous les étudiants qui ne voudront pas se plier à cet ordre seront considérés comme indisciplinés. Est-ce vrai ? Bref, cette situation est la « kopi-kolé » de celle de l’université de Mahajanga. Mais auront-elles la même fin ? Une histoire à suivre.
Arnaud R.
