Le secteur de l’externalisation des processus d’entreprise et de connaissance (BPO/EPC) continue de se développer à Madagascar.
Madagascar serait le second pays francophone en termes d’emploi dans le secteur de l’externalisation des processus métier. Le pays se place juste après le Maroc avec « environ 23 000 personnes employées officiellement et 85 000 non officielles » si l’on se fie aux données du rapport économique 2024 produit par l’Economic Development Board of Madagascar (EBM). « Le secteur BPO (à lui seul) a créé environ 45 000 emplois », peut-on lire dans ce rapport. Les métiers de la relation client, les call centers et l’externalisation sont des domaines qui attirent les profils qualifiés, surtout les jeunes diplômés malgaches. Il conviendrait de noter que l’offshoring ou la délocalisation constitue « une stratégie d’affaires efficace pour les entreprises cherchant à optimiser leurs processus. » La délocalisation à Madagascar offre ainsi des services offshore de très haute qualité grâce à une main-d’œuvre qualifiée et techniquement très compétente.
Perspective
Les résultats d’une étude menée par la Banque mondiale sur les retombées et enjeux du secteur semblent déjà être prouvés par les performances enregistrées à Madagascar. En effet, selon cette organisation mondiale, le secteur des télécommunications peut créer « jusqu’à 100 000 emplois directs dans les centres d’appel ou la création de sites et de logiciels.» Madagascar est compétitif en matière de métiers liés à l’externalisation aux technologies de l’information. Avec les compétences locales et la libéralisation du secteur, des telecom impulsent une dynamique soutenue par l’expansion des capacités d’accueil des universités, des établissements d’enseignement supérieur et des écoles spécialisées. « La création de nouveaux établissements éducatifs, combinée à une réforme éducative intégrant des compétences numériques avancées et technologiques, contribuera à fournir une main-d’œuvre qualifiée et à jour des dernières innovations », conclut le rapport de l’EDBM.
Recueillis par José Belalahy