Pour survivre et trouver de quoi manger dans le ghetto, les petits 4’mis déscolarisés et malnutris sont prêts à tout. Ces derniers mois (voire ces dernières années) l’on assiste à une nouvelle forme de mendicité pleine de créativité, c’est le moins que l’on puisse dire ! En effet les petits investissent les bus de la capitale, pour y exécuter des performances poétiques improvisées, s’apparentant à de la « poésie urbaine » au sens propre du terme.
Exclusivement masculins. Pas plus tard qu’hier vers 15h30, deux petits garçons de 5 et 6 ans ont pris le bus 180 vers Ankorondrano pour y exécuter ces performances artistiques singulières ! Ils y racontent en satire leur vie dans la jungle urbaine, en glissant à la fin de la prose, des formules incitant les passagers à leur donner un peu d’argent… Et ils repartent avec pas moins de 400 Ar, s’ils arrivent à faire cinq trajets par jour, ils peuvent gagner jusqu’à 2000 Ar. Une telle somme permet de nourrir vaille que vaille la famille entière ! Un détail frappant reste à relever dans l’histoire, les petits mendiants étaient exclusivement masculins, il n’y avait pas de filles…A quoi étaient elles occupées ? Ou bien y a-t-il déjà une répartition tacite selon le genre dans ce type d’activité ?
Luz R.R