Le développement d’un pays ne dépend pas uniquement de ses dirigeants. Chaque citoyen a également le devoir de changer à son niveau ce qui pourrait être changé.

Fabrice Randriamahenina, médecin de profession, se penche sur l’importance du changement de mentalité. En tant que citoyen, il compte apporter sa pierre à l’édifice pour le développement de Madagascar. Pour ce faire, il s’agit tout d’abord d’attaquer le mal à la racine. « Étant un pays francophone, se faire appeler « Malgache » n’est pas des moindres maux. Comme nous croyons à la puissance de la parole, il est difficile de faire fi de l’impact de l’appellation « mal » et « gâché » sur la vie au quotidien », relate-t-il avant d’ajouter que l’ouïe est le sens le plus proche du subconscient, ce qui « influence beaucoup la psyché » avance-t-il.
Se surpasser. Chaque personne a sa part dans cette quête, car la progression du pays ne dépend pas seulement des dirigeants, il faut surtout la volonté et la participation active de tout un chacun. Depuis plus de 60 ans, Madagascar s’est faite une image de pays pauvre à tel point que cette étiquette lui colle à la peau, cependant, le phénomène de la CAN 2019 a montré que le peuple malgache a envie d’autres choses et est capable d’un élan de solidarité, pour en sortir quelque chose de bon et de bien. Depuis, cette rage de vaincre alimente l’envie de se surpasser dans tous les domaines. Force est pourtant de constater que les séquelles de la colonisation, les guerres ethniques du temps de la royauté, la politique politicienne, les différences sociales, religieuses, ethnique sont toujours des facteurs de blocage et de différends de nos jours.
Puissance de la parole. Pour les aînées et les parents, il est de coutume de prononcer une bénédiction pour tout commencement de projet, pour un départ… qui vaut la puissance de la parole prononcée « Voilà pourquoi je propose de changer l’appellation « malgache » par « gasitsara ». Cette appellation changera tout d’abord la mentalité et fera une nouvelle image. D’autant plus que la phonétique est plus proche du nom « Gasikara ». Apportant ainsi des idées positives sur tous les plans tels que l’industrie, la sécurité, l’agronomie, l’enseignement, la santé, le sport, la culture, l’environnement, la société… » continue-t-il. Le cercle familial est le premier environnement immédiat d’un individu, les parents sont les premiers influenceurs et responsables du comportement de chaque enfant, ce qui donne une importance capitale à l’éducation au sein de la famille. Certes, plusieurs paramètres sont à prendre en compte, mais l’idée de changement pourrait avoir plus d’impact si cela commence au sein de chaque ménage.
Zo Toniaina