Après la confirmation à La Réunion dernièrement d’un premier cas de Zika dans l’île, bien qu’il s’agisse d’un cas importé, Madagascar et les autres îles de la région Océan Indien se retrouvent de plus en plus menacées.
Ce virus qui a particulièrement sévi au Brésil où plus de 1,5 millions de personnes ont été touchées depuis l’année dernière, début de l’épidémie en Amérique du Sud, semble se rapprocher de la Grande île. Celle-ci est-elle suffisamment armée pour faire face à une éventuelle survenue du Zika dans le pays ? Au regard de la dernière épidémie de dengue et de chikungunya, il y a une dizaine d’années, les observateurs ne peuvent s’empêcher de s’inquiéter. Toutefois, Madagascar est déjà dans l’anticipation. Un plan d’action est actuellement en cours d’élaboration dans le cadre d’une collaboration entre les chercheurs de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) et le ministère de la Santé publique au cas où ce virus venait à franchir les frontières de la Grande île. Un test permettant de détecter le virus Zika, mis en place par l’unité de virologie de l’IPM, facilitera l’identification des cas d’infection par le virus.
Rappelons que le virus Zika est transmis par les moustiques de type aedes. 80% des individus infectés sont asymptômatiques, mais chez certains sujets, des symptômes comme la fièvre, une éruption cutanée, des maux de tête, des douleurs musculaires, peuvent survenir. Le virus peut également être à l’origine de syndromes neurologiques graves et a été particulièrement identifié comme ayant un lien avec la survenue de microcéphalie chez le fœtus en cas de contamination de la mère durant la grossesse.
Hanitra R.
