L’enquête est en cours et diligentée par la police. Vendredi dernier, une adolescente de 13 ans que nous appelons fictivement Tanyah a fait une fugue. Elle a été retrouvée le lendemain dans un mauvais état de santé. La jeune fille ne s’est souvenue de rien et son cou recouvert de suçons. La thèse que Tanyah a été droguée puis violée a vite été imaginée par les limiers. Deux versions sur ce fait. Primo, de source policière, la fille déclare avoir pris, avec ses camarades, de la bière (8% de taux d’alcool) alors qu’elle était en pleine cure d’antibiotique. Cet amalgame de consommation aurait pris le dessus pour agir sur son comportement psychique. Certaines personnes auraient profité de la situation pour un éventuel attouchement sexuel. Les enquêtes judiciaires tentent de justifier actuellement ce qui s’est réellement passé.
« Famille ». La seconde version indique que l’adolescente est membre d’un groupe virtuel sur le réseau social facebook, « la famille kanijah ». Dans ce groupe, certaines règles et conditions devraient être respectées pour devenir membre de la « famille ». A voir les informations sur le compte concerné, ce sont surtout les ados de 13 à 17 ans qui y sont regroupés. Des rencontres secrètes se font et une sorte de rituel est fait pour accueillir les jeunes recrues. Tanyah aurait été parmi celles qui, vendredi dernier, ont subi cette pratique. Une consommation de drogue est probable durant cette cérémonie. Samedi vers neuf heures, dans un état quasi-inconscient, elle a été retrouvée par ses proches. On indique qu’il y avait une personne qui l’a ramené chez ses parents. Nous ne savons pas pour l’instant s’il s’agissait d’un individu de bonne foi ou plutôt rongé par le remord. La personne constitue en tout cas un élément clé de l’enquête judiciaire. Des arrestations ont eu lieu le week-end dernier et particulièrement durant l’après-midi de samedi. Des karaokés et autres bars ont été les théâtres des interventions policières. Ce fait qui est loin d’être banal signe une exposition de nos adolescents à un véritable danger. Non seulement on y pousse les jeunes à vivre dans la débauche mais la probabilité que des pédophilies se cachent derrière l’espace virtuel est certaine. Les limiers en diront davantage sur cette affaire.
Cybercriminalité. Sur un tout autre plan, ce fait est en mesure de remettre en cause la loi sur la cybercriminalité. Les observateurs auront sans doute remarqué que les contenus sont figés à freiner la liberté d’expression du citoyen sur les affaires publiques. Au-delà de cela, le vrai caractère de la criminalité sur le web est occulté. Ce qui génère quelque fois une mauvaise orientation des lois sur ce domaine. Les jeunes sont en danger. Une fois pris dans les filets des malfaiteurs sur internet, ils sont exposés à des crimes qui n’ont plus rien de virtuels. La pratique du réseau social tend à virer au drame. Pire encore, les crimes du genre seront toujours des crimes parfaits tant que nos enquêteurs ne sont pas dotés de moyens appropriés et de technicité adéquate sur la pratique de la nouvelle technologie. A méditer.
D.R
