Antananarivo sans embouteillage et où il ferait bon vivre. C’est un rêve que l’on peut caresser, mais le chemin qui y mène est long et tortueux. Tous les habitants de la Capitale aspirent à avoir un environnement calme et sans ce stress permanent. Remettre de l’ordre dans une ville qui a été longtemps livrée à l’anarchie est un travail de longue haleine. Les autorités se sont mis à l’ouvrage, mais restaurer la discipline et amener les citoyens à plus de civilité requièrent de la détermination et de la patience.
Faire d’Antananarivo une capitale digne de ce nom
Les autorités veulent donner des airs de fête à la capitale à une semaine de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance. Ils ont pris le problème à bras le corps, mais pour le moment, on est encore loin du compte. Les embouteillages ne cesseront pas de sitôt, l’étroitesse des rues et l’indiscipline des automobilistes étaient devenues une tare dont il est difficile de se débarrasser. Les agents de la circulation sont totalement dépassés par l’ampleur du problème. Les règles édictées par la commune concernant les charrettes et les pousse -pousse sont allégrement bafouées. La sévérité dont font preuve les forces de l’ordre n’a que peu d’effet sur les concernés. Ces derniers bénéficient même de la commisération d’une partie de la population qui vient en eux des pauvres hères. Ce qui est vrai d’ailleurs. Mais il faut un commencement à tout. Les forces de l’ordre imposent petit à petit leur autorité. Cela ne se fait pas sans grincement de dent, mais les récalcitrants obtempèrent à la longue. Ce que l’on espère, c’est que tous ces efforts ne soient vains. Antananarivo n’a pas encore l’aspect d’une capitale digne de ce nom. Elle ressemble plutôt à une petite ville surpeuplée où l’on suffoque. A huit jours de la Fête de l’Indépendance, elle essaie de reprendre des couleurs. Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres.
Patrice RABE