- Publicité -
mercredi, mai 14, 2025
AccueilVisionFampihavanana dites-vous ?

Fampihavanana dites-vous ?

Après une guerre interethnique qui puise essentiellement ses sources dans des conflits fonciers, les Zafisoro et les Antefasy ont accepté de fumer le calumet de la paix sur les berges du fleuve Manampatrana où les deux parties ont déposé lances et coupe-coupe.

Fampihavanana dites-vous ?

L’exemple vient d’en haut dit-on. Cette fois-ci, c’est la base qui sert de modèle avec l’accord de paix entre les deux ex-clans rivaux. Une belle leçon à l’endroit du pouvoir qui se gargarise de réconciliation nationale, quand bien même elle ne serait pas toujours suivie par des actes. Au contraire, les rivalités et dissensions entre les princes qui nous gouvernent deviennent plus que latentes. Tout particulièrement entre Iavoloha et Mahazoarivo pour ne pas dire entre le Président de la République et le Premier ministre puisque la source du malaise vient moins des deux chefs de l’Exécutif que de certains thuriféraires et courtisans qui desservent plus qu’ils ne servent leur maître …actuel. Si le besoin (au sens bassement matériel du terme) se fait ressentir, ils n’hésiteront pas à tourner casaque. Pour la énième fois.  A l’instar d’une girouette, leur veste se retourne avec le vent. N’ayant aucun scrupule à aller à contre-sens s’ils venaient à être emportés par le cyclone du remaniement ou la vague de limogeages qui pourrait partir des rives de l’Atsimondrano. C’est cette hantise de perdre leur « seza » qui explique peut-être le comportement des ministres qui ont préféré partir avec celui qui dispose plutôt qu’avec celui qui propose, fusse ce dernier leur supérieur hiérarchique direct. Une attitude à la fois infantile et mercantile qui n’est pas pour renforcer la cohésion de l’équipe gouvernementale déjà fragilisée par des actes d’insubordination ou des dérives protocolaires de certains de ses membres. Un spectacle lamentable de la part de quelques barons du régime qui galvaudent le « fihavanana » et instrumentalisent le « fampihavanana ». Et ce, tout en dissimulant le « kibay » sous leurs aisselles, sous peine de mettre des bâtons dans les roues de ce que « Deba » qualifiait de « taxi-brousse », même si les passagers ne devaient jamais voir le bout du tunnel.

R. O

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici