
La propagande se poursuit pour les magistrats candidats au Conseil Supérieur de la Magistrature.
La voix des magistrats en détachement, Fanahimanana Tiaray, en fait partie et promet « de redorer l’image de la magistrature en faisant du CSM une institution forte et respectée ; de défendre les droits des magistrats détachés et de mettre en place un système de gestion efficace de la carrière des magistrats ». Un engagement herculéen pour un grand corps quoique cet ancien vice-président du SMM (Syndicat des Magistrats de Madagascar) veuille astiquer toutes ces mauvaises étiquettes attribuées aux magistrats. « Pour cela, le CSM doit s’ériger, continuellement, en une vraie institution de l’Etat, comme le prévoit la Constitution. Et comme telle, ses membres ne devraient se soumettre qu’aux lois en vigueur mais non pas au pouvoir exécutif », explique Fanahimanana Tiaray. Mais avec peut-être un cadre légal qui écartera la présidence de cet organe par le président de la République, une avancée dans cette lutte pourrait être idéalement notée pour commencer.
Egalité des magistrats. Par ailleurs, dans cette mission ardue, Fanahimanana Tiaray concentre ses efforts sur la promotion de l’égalité des magistrats. « Pendant longtemps, les membres du CSM se préoccupaient plus des magistrats en juridictions et semblaient laisser aux oubliettes les cas de ceux en détachement, à l’ENMG et à la Chancellerie », dénonce-t-il. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’il s’est prononcé en leur voix, en leur défenseur. « Il est temps de reconsidérer tous les droits des magistrats d’être traités de façon égalitaire. Ceux qui sont en formation actuellement courent le grand risque de voir le fruit de leurs efforts rejeté par des membres qui ne se soucient pas de ces cas particuliers », lance-t-il. De grands défis pour cet autre engagement auquel il témoigne une forte abnégation.
Informatisation. Suivant cette idée d’égalité en général et par rapport à la gestion de carrière des magistrats en particulier, Fanahimanana Tiaray propose un basculement vers l’informatisation de cette gestion. Dans un premier temps, « tout ce qui concerne le magistrat sera connu en temps réel grâce à cette informatisation. Une mise en place d’un logiciel conçu spécialement pour ce faire est nécessaire » et dans un second temps, « elle permettra aussi d’éviter toute tentative d’abus ou un traitement inégalitaire de tous les magistrats dans les affectations, puisque le logiciel indiquera qui était dans une localité pendant trop longtemps et qui ne l’est pas pour asseoir l’équité dans les décisions du CSM », indique-t-il. Rappelons que l’élection des membres du CSM aura lieu le 7 novembre prochain.
Aina Bovel