Les membres du groupement des opérateurs forestiers de Moramanga tirent sur la sonnette d’alarme sur la situation actuellement qui prévaut au sein de la société Fanalamanga S.A.
Plusieurs milliards d’ariary d’arriérés manquent dans la caisse de la société Fanalamanga S.A., dont la majorité des actions appartient à l’Etat, et qui peuvent impacter sa santé. Cette société détient, dans la région Alaotra Mangoro, la concession de près de 200 000 ha de surface boisée exploitable et vit avec les retombées financières des exploitations. Mais actuellement, Fanalamanga S.A. pourrait s’inquiéter de ses finances. L’alarme vient du groupement des opérateurs forestiers de Moramanga ou GOFM. Les membres de ce groupement citent la société « Vima Woods » dans cette tourmente. Cette entreprise qui se spécialise dans le travail des bois, dont certains rondins sont en provenance de la concession de Fanalamanga à Moramanga, doit une ardoise salée à Fanalamanga S.A, à en croire aux déclarations de ce groupement.
Sanctions
« La société Vima Woods doit des dettes colossales à la société Fanalamanga » a affirmé le groupement des opérateurs forestiers de Moramanga. Pourtant, selon ce groupement d’opérateur privé, cette société « qui a opéré dans la concession de Fanalamanga depuis quelques années, évite de payer ses dettes » envers Fanalamanga S.A. Vima Woods « exploite le bois et développe ses activités sur une superficie largement upérieure aux autres opérateurs, pourtant il est étonnant de voir cette société manquer à régler ses dettes envers Fanalamanga S.A. » s’interrogent les membres du GOFM. Une situation qui fait, en effet, alerter les autres opérateurs qui y voient une forme d’« injustice » notamment par rapport à leur cas respectifs. « Si certains membres de notre groupement manquaient à leurs engagements et présentent encore des dettes envers Fanalamanga, nous devons immédiatement subir les sanctions y afférentes comme l’interdiction de site ou la suspension des autorisations d’exploitation » fulminent les membres du GOFM.
Risques sociaux
« Nous avons toujours honoré nos engagements techniques et financiers ainsi que sociaux envers la société Fanalamanga S.A. » plaident les opérateurs membres du GFOM. Mais le cas de « Vima Woods » suscite des questionnements pour ces derniers. Ces opérateurs qui opèrent depuis plus d’une dizaine d’année dans l’exploitation de Fanalamanga craignent une « manœuvre dilatoire » de la part de « Vima Woods » qui peut, selon eux, « conduire à la ruine de cette société malgache ». Ils appellent les autorités à venir à la rescousse de Fanalamanga S.A. Cette société compte actuellement plus d’un millier d’emplois directs qui travaillent autour de l’exploitation de plusieurs milliers d’ha de forêts et s’expose à des risques sociaux si les finances de la société replongent dans le rouge. Et la paralysie peut aussi pointer son nez aux comptes de la société Fanalamanga S.A. si ses partenaires manquaient à leurs obligations respectives. Les efforts entrepris pour remettre à flot la société, quant à eux, risquent, en effet, de tomber à l’eau si les pratiques douteuses gagnent du terrain.
Rija R.