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mercredi, novembre 19, 2025
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Fanirisoa Ernaivo : « Dans la lutte contre la corruption, on s’occupe d’abord des gros poissons »

Fanirisoa Ernaivo, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, persiste dans son combat contre la corruption.

Alors que le président de la Refondation de la République de Madagascar a annoncé des futurs « Ampamoaka », Fanirisoa Ernaivo, ministre de la Justice a fait entendre que tous ceux qui sont impliqués dans des pratiques corrompues n’échapperont pas à la Justice.

Fidèle à son engagement, la ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Fanirisoa Ernaivo, persiste dans son combat contre la corruption, une priorité qu’elle ne compte pas relâcher. Ceux qui sont impliqués, de près ou de loin, dans des pratiques corrompues n’échapperont pas aux filets de la justice, sous-entend-elle. Hier, à Tsimbazaza, en marge de sa participation à la mise en œuvre du Programme de Gouvernance de l’État (PGE), la ministre a tenu à clarifier sa position : « Dans la lutte contre la corruption, on s’occupe d’abord des gros poissons, avant de s’attaquer aux petits ».

Résistance. En effet, moins de quatre semaines après sa nomination, Fanirisoa Ernaivo a déjà mis sous les verrous plusieurs figures emblématiques du régime Rajoelina. Parmi les plus médiatisées, l’ancienne directrice de la communication à la Présidence de la République, Rinah Rakotomanga, incarne un des dossiers les plus suivis. Cette dernière a récemment été placée sous mandat de dépôt dans le cadre de l’affaire Madagascar Airlines. « L’arrestation de Rinah Rakotomanga a été particulièrement musclée, car elle a opposé une résistance violente et a même blessé un élément des forces de l’ordre », a confié la ministre, ajoutant que « Rinah Rakotomanga présente un danger potentiel et ne pouvait être placée dans un lieu de détention où elle aurait pu continuer à exercer de la violence ». L’ex-directrice de la communication est actuellement incarcérée à Antanimora, dans le quartier réservé aux détenus ordinaires.

Perquisitions. La ministre a également abordé le sujet des perquisitions. « Toutes les perquisitions effectuées sont le résultat d’enquêtes sérieuses », a-t-elle précisé, soulignant que la majorité de ces actions font suite à des informations faisant état d’armes et de fonds destinés à provoquer des troubles. « C’est exactement ce qui a été constaté lors de la dernière perquisition », a-t-elle ajouté. Elle a également évoqué les perquisitions liées à des enquêtes pour détournement de fonds publics et blanchiment d’argent : « Dans ce type de procédure, la perquisition et le gel des avoirs sont les premières étapes pour évaluer les biens des individus concernés et examiner les dossiers et preuves en leur possession ». Enfin, la ministre a rappelé que les perquisitions peuvent être menées à tout moment, en fonction des nécessités urgentes des enquêtes : « La loi est claire et la justice est ferme. Nous agirons chaque fois que l’urgence le dictera ».

Assainissement. Par ailleurs, Fanirisoa Ernaivo se lance également dans un processus d’assainissement au sein même de l’appareil judiciaire, qu’elle considère comme l’un des secteurs les plus touchés par la corruption. « Il y a près de 1 000 personnes qui travaillent au sein de la justice. Il est crucial de pouvoir identifier, preuves à l’appui, ceux qui parmi ces magistrats et fonctionnaires se livrent à des pratiques de corruption », a-t-elle affirmé. Fanirisoa Ernaivo, en plaçant la lutte contre la corruption au cœur de son action, entend envoyer un message fort : le combat contre ce fléau est une priorité, et il commence par ceux qui sont au sommet de l’État.

Julien R.

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