Le premier bilan d’évaluation de la campagne de lutte antiacridienne menée par la FAO et ses partenaires institutionnels du gouvernement a été présenté hier, dans ses locaux à Ankorahotra. Mis en œuvre dans le cadre du programme triennal de réponse à l’invasion acridienne (2013-2016), ce projet nécessite encore la somme de 13,5 millions USD.
Plus d’un million d’hectares traités pour casser l’invasion acridienne, et une pulvérisation massive, par voie aérienne comme par voie terrestre, même dans les zones les plus enclavées. La FAO, en étroite collaboration avec le Gouvernement malgache à travers le Poste de Coordination National, le Centre national antiacridien et la Direction de la protection des végétaux (DPV), a mené une lutte acharnée pour éradiquer au mieux les essaims de criquets, ainsi efficacement lutter contre l’invasion acridienne. Il s’agit d’un programme réalisé, grâce aux appuis des bailleurs de fonds, dont la Banque Mondiale, l’Autriche, la Belgique, le fonds CERF des Nations Unies, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Japon, la Norvège et l’Union Européenne, en plus de la triangulation de pesticide de l’Algérie et du Maroc.
Les zones traitées s’étendent du plateau Mahafaly jusqu’à Soalala. En seulement un mois, 54 essaims ont été identifiés. Les agents ont ainsi pulvérisé ces essaims, parfois, sinon pour une grande majorité, par voie aérienne, car 99,2 % de ces traitements ont fait appel à des appareils volants, les traitements terrestres (en voiture ou à dos) ne couvrant qu’une superficie de 200 ha par jour.
Encourageant. La lutte anti-acridienne ne touche tout de même pas à sa fin. Cette première campagne a connu un grand succès, encourageant les agents et les organisations partenaires dans cette lutte à redoubler d’efforts pour les prochaines étapes. En saison hivernale, de juillet à septembre, les criquets ne se reproduisent pas et seuls des ailés, fortement mobiles, continuent à ravager partout où ils passent. Ces derniers ne sont pas ciblés par les traitements. Ainsi, une seule base aérienne sera maintenue durant cette période afin de faire un suivi et d’effectuer des traitements localisés si besoin.
Cette première évaluation de la campagne de lutte anti-acridienne menée par la FAO révèle des résultats encourageants. Un rapport complet sera présenté vers la fin du mois de juillet. En outre, une évaluation des récoltes sera également présentée à cette même période.
Anjara Rasoanaivo