
Sur les 123 aires protégées inscrites dans le Système des Aires Protégées de Madagascar (SAPM), 45 bénéficieront cette année de subventions annuelles de la part de la Fondation pour la Biodiversité et les Aires Protégées de Madagascar (FAPBM) en 2022.
La totalité de ces subventions s’élève à plus de 10 milliards Ar. Ce qui permettra de couvrir une surface totale d’aires protégées de 3 231 165 ha, soit 50% de la superficie totale du SAPM. En outre, il a été évoqué que six nouveaux sites rejoindront le réseau des bénéficiaires de la FAPBM cette année. On peut citer, entre autres, Ambodivahibe, géré par Conservation International ; Ankivonjy, géré par WCS ; Andrafiamena Andavakoera, géré par Fanamby et Ibity géré par Missouri Botanical Garden. Et tout cela, grâce à une contribution au capital de l’Agence Française de Développement en 2020.
Mécanismes de financement. Le Parc national de Lokobe qui est géré par Madagascar National Parks et l’aire protégée de Menabe Antimena (APMA), victimes de grave déforestation, sont également parmi les bénéficiaires. Les discussions sont actuellement en cours pour fixer le financement à attribuer, a-t-on appris. Plus précisément, les subventions annuelles pour les 45 aires protégées seront affectées aux activités de développement communautaire pour le bien-être des communautés vivant aux alentours de ces aires protégées. L’appui au développement des activités alternatives et génératrices de revenus, n’est pas en reste. Ces financements seront également alloués pour assurer la protection de la biodiversité et des écosystèmes, outre la sécurisation des coûts opérationnels des aires protégées financées. En addition aux subventions annuelles, la FAPBM propose également deux mécanismes de financement, destinés à renforcer les capacités des gestionnaires d’aires protégées ou à faire face à des situations exceptionnelles. Tout gestionnaire d’aires protégées peut ainsi s’adresser à la Fondation qu’il bénéficie ou non de son financement annuel.
Sanctuaires. Il est à noter que près de 95% des financements proviennent des intérêts du capital investi par la Fondation. Ce capital est le résultat de l’engagement d’acteurs de la conservation et de bailleurs bilatéraux et multilatéraux pour les aires protégées. Le reste se constitue de fonds dont la gestion a été confiée à la FAPM. Par ailleurs, celle-ci invite les forces vives de la nation à apporter plus de soutien à ces structures, qui assurent la vie. « Il faut sauver la biodiversité maintenant et non demain », ont été les mots du président de la République. Nos compatriotes souffrent aujourd’hui du manque d’eau, de la baisse de la fertilité des sols, du changement climatique. Les forêts, les marais, les mangroves sont autant de solutions naturelles qui pourvoient aux besoins essentiels de la population. Les aires protégées sont les sanctuaires préservant ces écosystèmes. Si l’homme est capable de détruire, il est aussi tout autant capable de restaurer et de reconstruire », a soulevé la présidente du Conseil d’administration de la FAPBM, Nanie Ratsifandrihamanana.
Recueillis par Navalona R.