Plus que trois jours ! La campagne de propagande arrive aux « Faradoboka ». Chaque candidat ne pense plus qu’à son bouquet final pour terminer en beauté la campagne de propagande. Le choix de prédilection pour un tel événement est la commune dans laquelle on a obtenu le maximum de voix. Ainsi pour le Dr Jean Louis Robinson qui a fait le tour des régions de l’Ile, le choix s’est fixé sur la capitale. Il sera de nouveau mercredi à Antsonjombe, au coliseum qu’il avait rempli comme un œuf au premier tour de la présidentielle. La capitale lui a donné sa confiance face à tous les autres concurrents au premier tour. Il n’y a pas de raison qu’elle n’en fasse de même avec une motivation encore plus forte au second tour. En concentrant beaucoup d’efforts de fidélisation pendant la campagne dans la province d’Antananarivo, le Dr Robinson Jean Louis compte renforcer davantage ses acquis du premier tour.
« Faradoboka » au menu
Pour Hery Rajaonarimampianina, les couleurs du « Faradoboka » ne sont pas encore annoncées. Mais le candidat qu’accompagne le président de la Transition Andry Rajoelina dans les tournées, continue de sillonner les fiefs électoraux des candidats malheureux qui l’ont rejoint pour le second tour. Ainsi, il sera, après l’Est et le Sud, de nouveau dans le Nord, régions dans lesquelles Roland Ratsiraka a gagné la part du lion au premier tour. Au premier tour, son « Faradoboka » à Antsonjombe fut un succès populaire. Les candidats savent que les reports de voix ne sont pas automatiques dans notre pays. Les électeurs sont versatiles et ne votent qu’avec la conviction d’avoir fait le bon choix entre les candidats. Quant aux législatives, chaque candidat député se trouve dans son fief et marqueront par diverses initiatives la fin de la campagne. Les trois tendances de candidats qui s’affichent dans la concurrence sont la mouvance Ravalomanana, la mouvance Mapar de Andry Rajoelina et la « mouvance » des indépendants dans laquelle l’on retrouve de brillantes personnalités apolitiques qui ont fait le choix de descendre dans l’arène pour défendre les intérêts de la population à l’Assemblée nationale. Bref, la campagne de propagande qui a duré près de trois semaines tire à a sa fin. Elle n’est pas passée totalement sans risques avec la tension politique à son comble. Mais jusqu’à présent, on n’a déploré aucun incident majeur même si à Toliara les partisans des candidats à la présidentielle étaient au bord de la collision hier. Quoi qu’il en soit, les électeurs ont à l’esprit que cette élection du 20 décembre est l’unique porte de salut vers l’ordre constitutionnel. Les choix seront déterminants pour l’avenir de la nation.
Zo Rakotoseheno