S’agit-il d’une opération préméditée ou d’un acte de banditisme purement et simplement. C’était dans une profonde consternation que les habitants de la commune rurale d’Antseranambe, district de Farafangana ont appris le décès tragique de leur maire survenu la nuit du mercredi à jeudi. Ce maire a été tué par balle durant son séjour dans la ville de Farafangana. Cette nuit-là, une escouade d’individus au nombre indéterminé a attaqué le local qu’il louait dans le fokontany d’Ambalanomby, dans le chef-lieu de ce district. Les malfrats auraient déjà bien planifié leur attaque, à entendre le témoignage de la personne occupant une pièce mitoyenne de celle où dormaient le maire et son fils. Ce témoin affirme que pour investir la maison, la bande de malfaiteurs a fait sauter sa porte tout en brandissant des fusils pour obliger les personnes qui se trouvaient dans la pièce à baisser la tête. Puis, l’un des assaillants a frappé à la porte d’accès au compartiment occupé par leur cible en demandant à haute voix : « Qui est à l’intérieur ?». Tout d’un coup, la porte s’est brusquement ouverte et des bandits y ont pénétré alors que le fils du maire a tenté de répondre à leur question. Une fois à l’intérieur, ils s’en sont pris au père de famille tout en demandant où se trouve son argent. N’ayant rien à donner ce dernier a tenté de résister en se battant contre ses agresseurs, explique le gamin. C’était à ce moment-là qu’il a affirmé avoir entendu un coup de feu. Blessé à la tête, son père est tombé à terre avant de succomber. Après l’acte dont le mobile reste à déterminer, les meurtriers ont pris la fuite. Quoi qu’il en soit, des proches de la victime avancent la thèse d’un règlement de compte suite à des conflits entre familles.
T.M.