« JIRAMA, arrêtez les mensonges ! », grognent les habitants du quartier de Faravohitra et ses environs. « Cette entreprise d’Etat a annoncé, il y a deux semaines, dans les médias que le problème d’approvisionnement en eau potable dans les quartiers d’Ambondrona et de Faravohitra est résolu suite aux travaux de maillage réalisés à Andohalo. Mais ce n’est que de fausses informations. Nous sommes jusqu’à maintenant privés d’eau potable », a crié M. Alex, un représentant de la population de Faravohitra. « La semaine dernière, aucune goutte d’eau ne coule de notre robinet pendant à peu près cinq jours. S’il y en avait, nous ne pouvions remplir nos récipients que la nuit, soit vers 23 heures jusqu’au petit matin », a-t-il poursuivi. Face à cette situation, la JIRAMA a installé trois citernes dans le quartier de Faravohitra, afin d’assurer l’approvisionnement en eau des habitants. « Mais grand fut notre étonnement ! Ce n’est pas du tout de l’eau potable. C’est de l’eau sale et il est impossible de l’utiliser pour la cuisson. On se demande d’où vient cette eau », a-t-il enchaîné.
Manifestation. Certains habitants de Faravohitra témoignent d’avoir vu des vers de terre bien vivants dans leurs récipients en s’alimentant en eau via ces trois citernes, d’autres racontent qu’il y a des « tsiboboka », sans parler des débris et de sable au fond de leurs cuves. « Plus de 90% des habitants de Faravohitra ont des branchements particuliers. Nous voulons ainsi de l’eau potable chez nous et non pas de citernes comme solution. Et ce qui nous intrigue, les factures de la JIRAMA restent inchangées alors que le robinet est à sec. Ce sera presque un an que nous ne sommes plus alimentés en eau potable si dans d’autres quartiers de la Capitale comme Itaosy et Andoharanofotsy, cela a duré plus de dix ans. Et depuis tout ce temps là, l’Etat n’a-t-il jamais trouvé de solutions surtout le remplacement des réseaux de distribution que l’on dit souvent vétustes ? », tient à préciser M. Alex. Face à cette situation, les habitants de Faravohitra se sont réunis samedi dernier. Ils ont décidé d’organiser une manifestation devant le ministère de l’Eau ce samedi tout en mobilisant les autres quartiers souffrant d’eau potable.
Navalona R.