
Une lutte d’influences sans précédente déchire le TIM à la veille du remaniement et de l’installation de Lalao Ravalomanana à la mairie de Tana.
La lutte d’influences fait rage autour du président national du TIM Marc Ravalomanana. Après avoir retrouvé sa liberté grâce à la réconciliation nationale selon la ministre de la Justice Noëline Ramanantenasoa, l’ancien exilé d’Afrique du Sud a assaini son entourage par le renouvellement du bureau national de son parti. Après cet assainissement, il ne reste que trois têtes connues qui l’encadrent à Faravohitra. Il s’agit de Guy Rivo Randrianarisoa (Questeur III de l’Assemblée nationale), Donat Andriamahefamparany (Secrétaire général du TIM) et Patrick Ramiaramanana (ancien ministre des Sports). Durant les Communales, Marc Ravalomanana a responsabilisé certaines personnes pour s’occuper de la campagne des candidats du TIM : Guy Rasoanaivo comme directeur de campagne de Lalao Ravalomanana, un ancien directeur de cabinet du ministère de Commerce comme chief of staff, Julien Randriamorasata comme secrétaire général et Mamy Mamonjy Raharinavalona comme mandataire de Lalao Ravalomanana. Une fois les Communales terminées, Marc Ravalomanana a supprimé les postes occupés par ces derniers.
CUA. Cette lutte d’influences continue après l’élection de Lalao Ravalomanana à la mairie de la Capitale. En effet, on a l’impression qu’une course vers des postes importants au niveau de la commune urbaine d’Antananarivo est ouverte après la proclamation officielle des résultats des Communales. Les postes de secrétaire général, de directeur de cabinet et des adjoints au maire de la Commune urbaine d’Antananarivo font l’objet des convoitises du côté de ceux qui pensent être à l’origine de la victoire de l’ancienne Première Dame. Jusqu’ici, rien n’est officiel et définitif. Les faits semblent cependant faire croire que l’ancien ministre Patrick Ramiaramanana est pressenti premier adjoint au maire. Pour le poste de directeur de Cabinet de la Commune Urbaine d’Antananarivo, Lalao Ravalomanana aurait à choisir entre son ex-directeur de campagne Guy Rasoanaivo et l’ancien directeur de cabinet du ministère de Commerce qui a assumé les fonctions de chief of staff de Marc Ravalomanana. Par contre, le poste de secrétaire général requiert une compétence avérée en matière de gestion des Collectivités Territoriales Décentralisées. En tout cas, on se pose la question de savoir où sont passés les anciens barons du TIM et les dirigeants des autres partis membres de la Mouvance Ravalomanana qui avaient à l’époque milité pour le retour au pays de l’ancien président.
R. Eugène