Nombreux sont les résultats de recherche produits par FOFIFA et bien d’autres centres de recherche à Madagascar. Mais leur mise en application à grande échelle, surtout au niveau des paysans s’avère souvent difficile étant donné qu’ils n’en adoptent guère. C’est pourquoi, le ministère de l’Agriculture a lancé le concept Farmer Reserch Group à Madagascar. Il s’agit notamment de l’application des résultats de recherche au niveau des parcelles des paysans bénéficiaires après avoir identifié les problèmes rencontrés par ces producteurs. En fait, « la recherche constitue l’un des piliers du Programme de Développement Agricole en Afrique et fait partie intégrante du Plan National d’Investissement Agricole, Elevage et Pêche pour le pays », a expliqué Serge Randrianaritiana, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, lors de l’ouverture de l’atelier de mise en œuvre de l’Initiative Farmer Research Group de la Jica organisé pendant cinq jours à Mahajanga.
Trois régions. L’Institut de Recherche Agricole Ethiopienne y a partagé ses expériences concernant la mise en application de ce nouveau concept. L’objectif est de former l’ensemble des acteurs du projet BVPI-PHRD (Policy Human Resources Development) financé par la Banque Mondiale. C’est également une occasion de rassembler tous les acteurs concernés tels que les techniciens, les chercheurs, les autorités locales et les groupements de paysans afin de créer un espace de concertation. Ce qui permettra également de faciliter l’adoption de cette nouvelle technologie. Trois régions d’intervention du projet, à savoir, Boeny, Alaotra Mangoro et Itasy feront ainsi l’objet de la mise en application du concept Farmer Research Group à partir du mois prochain. « Nous allons ainsi effectuer une descente sur le terrain afin de diagnostiquer tous les problèmes et contraintes relatifs au développement des activités agricoles des paysans. On peut citer entre autres, les semences adaptées au changement climatique. Nous disposons déjà des résultats de recherche pour y faire face. Il suffit ensuite de les appliquer directement sur les champs des bénéficiaires dans le cadre d’un partenariat entre chercheurs et paysans », a évoqué Herizo Lalaina Rakotoarisoa, chercheur de FOFIFA.
Navalona R.