
Anosizato Fasan’ny Karana, gare routière pour les taxis-brousse allant vers le Sud. Dès la descente du bus, c’est tout un folklore loin d’être amusant. Avec les pluies quotidiennes, tout le site est enlisé dans la boue. Mieux vaut se chausser de bottes, ou de chaussures qui n’ont pas peur des montées des eaux. Mais ce n’est pas ce qu’il y a de pire, puisqu’il n’y a aucune organisation. Les coopératives régionales n’étant pas soumises à des horaires de départ ni d’arrivée, on peut venir à tout moment, sans réservation, attendant que le véhicule affiche complet pour démarrer. Cela peut prendre des heures et des heures. Les rabatteurs, dehors, essaient de trouver le maximum de passagers pour que la voiture se remplisse rapidement. Serviables, c’est leur objectif, mais pour attirer le maximum de personnes, ils en deviennent agressifs. Ainsi, dès l’arrivée d’un voyageur sur les lieux, ces rabatteurs n’hésitent pas à tirer leurs bagages de leurs mains. Sauf que parfois, l’on ne sait plus si ce sont des rabatteurs ou des voleurs à la tire. Beaucoup l’ont expérimenté et sont partis bredouilles, puisque l’on ne sait plus à qui se plaindre dans ces cas. On se demande alors quelles sont les mesures prises par les responsables et les autorités sur place quant à l’organisation dans ces gares routières, d’autant plus qu’ailleurs, vers d’autres destinations, les départs et arrivées sont plus organisés.
Anjara Rasoanaivo