La zone rurale, un terrain propice pour le faux monnayage. A Ambohidratrimo, une femme se fait passer pour une collectrice de produits agricoles pour amadouer ses proies. Ses cibles, les agriculteurs de la commune d’Ampangabe, plus précisément du village de Soamanjaka à Ambohidratrimo. Elle a acheté plusieurs variétés de produits avec des faux billets de banque. La quadragénaire était sur le point de réussir son coup quand des agriculteurs ont commencé à douter d’elle. Ils ont prévenu discrètement la gendarmerie locale. Sur place, il a été prouvé par les forces de l’ordre que de vrais faux billets de banque avaient été utilisés durant l’opération commerciale. Une somme de 1,4 million d’ariary a été saisie et la femme a été emmennée au poste de la gendarmerie d’Ambohidratrimo. Les billets sont répartis en 140 unités de 20 000 ariary, selon les enquêteurs. Elle a fini par avouer ses méfaits durant l’enquête préliminaire. Il reste à savoir si cette femme a osé dénoncer ses complices. On peut ainsi espérer mettre la main sur le cerveau de cet acte de propagation de faux billets, une peine sévèrement punie par la loi. Compte tenu de la législation dans le pays, la fabrication et l’utilisation de faux billets sont sanctionnées par l’emprisonnement à perpétuité. Pour ce cas à Ambohidratrimo, il est certain que les malfaiteurs agissent en réseau et la femme est utilisée pour la distribution des monnaies de contrefaçon. Une enquête beaucoup plus approfondie est vivement souhaitée pour remonter jusqu’à la source des faux billets, une menace réelle pour l’économie et une perte pour les agriculteurs pris pour cibles.
D.R