De sources proches du dossier, depuis l’arrestation jeudi dernier de cet opérateur économique, des hauts responsables et des grandes figures du régime actuel tenteraient de mener des interventions pour réclamer sa libération.
Soupçonné d’être lié à une organisation terroriste, un opérateur économique de nationalité étrangère a été placé sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Antanimora depuis samedi dernier. Après la perquisition effectuée jeudi dernier dans son bureau à Ambodifilao et dans son domicile à Behoririka, ce franco-tunisien qui possède un magasin spécialisé dans la vente de matériels de sports a été arrêté puis placé en garde à vue à la Brigade criminelle, avant d’être déféré au parquet du tribunal d’Anosy samedi. De sources proches du dossier, il aurait utilisé deux fausses identités. En effet, l’individu disposerait deux faux passeports fabriqués notamment dans son pays d’origine, la Tunisie et au Soudan. D’après les informations, faisant l’objet de nombreux avis de recherche, cet opérateur économique aurait quitté la Tunisie en 1992. Il aurait rejoint la Grande île en 1993 sous une fausse identité. Expulsé en 2003 par le régime Ravalomanana, l’individu est revenu à Madagascar en 2010 sous un autre nom et avec une nouvelle identité. Une source proche du dossier a fait savoir que l’enquête menée au niveau de la Brigade criminelle a permis de confirmer et de saisir les faux documents. Il est donc sous mandat de dépôt à Antanimora à propos de cette affaire de double identité.
Interventions. Par contre, l’enquête suit son cours à propos des soupçons d’appartenance à une organisation terroriste. Faut-il rappeler qu’outre des faux passeports, de nombreux documents compromettants ont également été découverts lors de la perquisition effectuée dans son bureau et dans son domicile. L’on soupçonnerait à cet individu de recruter des djihadistes à Madagascar. Nos sources ont également laissé entendre qu’il est déjà fiché « S » par les services de renseignement. A en croire nos sources, sur ce dossier, les forces de l’ordre malgaches collaborent avec les autorités et les services de renseignements français et ceux d’autres pays étrangers. Nous avons également appris que depuis l’arrestation jeudi dernier de cet opérateur économique, des hauts responsables et des grandes figures du régime actuel tenteraient de mener des interventions pour réclamer sa libération. Les enquêteurs de la Brigade criminelle auraient même fait l’objet de pressions et d’intimidations.
Davis R
