De plus en plus de couples avec des difficultés de procréation se tournent vers la fécondation in vitro. En moins de dix ans , 300 enfants ont été conçus par le CEFERMAD dont le coût est d’un million d’ariary au minimum.
La Fécondation in vitro font des miracles. Depuis l’année 2014, 300 enfants ont vu le jour grâce à cette technique phare dans toute la gamme de la procréation médicalement assistée au Centre de fertilité de Madagascar (CEFERMAD). Si la joie de devenir parent n’a pas de prix , cette technique peut s’avérer très coûteuse. « Certaines femmes ont juste besoin d’une insémination intra-utérine qui coûte un million d’ariary avec les médicaments spécifiques et l’intervention proprement dite. Mais ce coût peut aller jusqu’à des millions d’ariary en fonction des difficultés rencontrées par le couple pour la procréation », selon le pionnier de la FIV à Madagascar, le gynécologue-obstétricien le Dr Andriamaro Rakotobe. Les premiers nés de cette technique du CEFERMAD ont vu le jour en septembre 2014 . Il s’agit d’un triplé dont une fillette et deux garçons. Serait-il donc possible de choisir d’avoir des jumeaux ou des triplés grâce à la FIV ? Selon ce gynécologue-obstétricien, il ne s’agit aucunement d’un choix mais d’une chance. « La FIV peut conduire à la naissance de jumeaux, si plus d’un embryon est inséré dans l’utérus. Pour augmenter les chances de réussite, deux ou trois embryons sont placés dans l’utérus mais il arrive parfois que les trois embryons ont tous de meilleures chances à se fixer dans la paroi de la cavité utérine », a-t-il expliqué. Les probabilités de succès dépendent de plusieurs facteurs notamment l’âge de la patiente, le type et la durée de l’infertilité, la réponse ovarienne aux thérapies et le type de méthode utilisée.
Réussite
Fondé en 2014 par le Dr Andriamaro Rakotobe, le CEFERMAD est un centre spécialisé dans la conception d’un enfant par la FIV. Cette technique de procréation assistée nécessite la manipulation de spermatozoïdes et d’ovules pour aider à la fécondation pour les couples ayant des difficultés à donner la vie à cause de l’obstruction des trompes , une faible motilité des spermatozoïdes ou un faible nombre de spermatozoïdes qui n’a pas pu être soigné. Lors de la FIV , les spermatozoïdes d’un homme sont mis en contact avec l’ovule de la femme in vitro , c’est-à-dire à l’extérieur du corps de la femme et la manipulation a lieu dans un laboratoire. Les spermatozoïdes et les ovules sont réunis dans une éprouvette, le but étant d’obtenir un embryon à réimplanter dans l’utérus de la mère. Qu’en est-t-il des probabilités de réussite ? « Elles sont d’ordre de 30 % à 35% tout comme dans les centres de fertilité à l’étranger, en France ou en Barcelone. Ce pourcentage nous semble minime mais il ne faut pas oublier que les êtres humains sont beaucoup moins fertiles comparés aux animaux. La probabilité de grossesse pendant la période d’ovulation est de 20% pour les couples fertiles», précise-t-il.
Projections
Malgré les progrès accomplis, de nombreux défis restent encore à relever pour optimiser les chances de réussite de la FIV. Le Dr Andriamaro Rakotobe ne compte pas en rester là. Forte de ses 40 ans d’expérience en médecine, il est actuellement sur le point de chercher des solutions pour que la procédure soit toujours une réussite. Il a été élevé au rang de Grand Officier de l’Ordre national lors d’une cérémonie de la célébration de ses 40 ans de Médecine qui s’est tenue samedi dernier au Carlton. Bien que le coût ne soit pas à la portée de toutes les bourses, aider les couples à réaliser leur projet parental avec « zéro échec » en est le principal l’objectif.
Narindra Rakotobe